Fils
2024 | 70 min
Documentaire
Anglais avec sous-titres français
Avec en toile de fond les cinq premières années de vie de son fils, passé de bébé gazouillant à véritable petite tornade, le cinéaste Justin Simms s’interroge sur la masculinité moderne du point de vue de la paternité, en posant une question de plus en plus pressante : comment apprendre à nos garçons à devenir de meilleurs hommes ?
Phrase accroche
Comment apprendre à nos garçons à devenir de meilleurs hommes ?
Synopsis long
C’est un garçon !
En mars 2016, Justin Simms devient papa.
Sa joie, néanmoins, est teintée d’inquiétude. Le petit Jude arrive au monde à un moment où la notion traditionnelle de masculinité est plus que jamais contestée. Comment peut-il apprendre à son fils à devenir un homme bien ?
Avec Fils, dont la réalisation s’est étalée sur huit années mouvementées, le cinéaste terre-neuvien relève le défi en faisant preuve d’imagination et de créativité. Résultat : un essai documentaire empreint d’empathie et de générosité sur la parentalité et le patriarcat, mais aussi sur la joie et la douleur d’aider de jeunes garçons à naviguer dans les eaux culturelles agitées du début du XXIe siècle.
Mêlées à la trame du film, de lumineuses images d’archives familiales permettent de reconstituer le parcours de Jude, qui, de nouveau-né sans défense, est devenu une véritable tornade, obsédée par les dinosaures et les superhéros.
Comment les pères peuvent-ils tenir leurs fils à l’écart d’un modèle négatif de la masculinité et les aider à devenir des adultes aimants ? Être « un homme bien », qu’est-ce que cela veut d’ailleurs dire, au juste ? N’est-il pas suffisant de cultiver de simples qualités humaines, comme l’empathie, la confiance et le savoir-vivre, sans nécessairement les ramener au genre ?
Menant son enquête dans le quartier animé du centre-ville de St. John’s où il habite, Justin Simms sollicite l’aide de membres de sa famille, d’amis et d’un groupe attachant d’autres papas, tous aux prises avec le défi d’élever des garçons. « La masculinité peut être belle, observe l’un des participants, mais aujourd’hui, elle a besoin d’une nouvelle histoire. »
Au moyen d’une habile utilisation des images d’archives, Justin Simms évoque une culture maritime traditionnelle qui avait souvent pour conséquence de séparer les hommes de leur famille. Une série de conversations à cœur ouvert avec son père l’amène à se demander comment on peut sans cesse remettre en cause, sans cesse réinventer la notion de masculinité.
Mot du réalisateur
Je n’aurais pu me douter, lorsque j’ai sorti mon téléphone pour faire la première vidéo de mon fils, Jude, prenant ses toutes premières respirations sur la poitrine de sa mère dans la salle d’opération, que j’étais en train de tourner la séquence initiale de ce documentaire, dont la réalisation aura nécessité des années.
Fils est le fruit de l’amour et de la peur. L’amour que je porte à mon fils, qui a aujourd’hui huit ans, mais aussi la peur du monde dans lequel il est né et de ma difficulté à le préparer à ce dernier.
Durant les années où Jude est passé de nourrisson à petit garçon, cet amour et cette peur se sont trouvés irrémédiablement entremêlés. Le trumpisme et l’essor du nationalisme donnaient lieu à des débats effarants sur la masculinité, plongeant les garçons et les hommes plus loin encore dans un abîme d’isolement et de ressentiment envers la culture et les systèmes politiques et éducatifs qui les laissent régulièrement tomber.
Voilà qui rendait la perspective d’être le père d’un petit garçon blanc d’une famille privilégiée de la classe moyenne d’autant plus effrayante. La question commençait à me tarauder. Pourquoi tant de nos garçons font-ils les frais des côtés sombres de la masculinité ? Et surtout, que puis-je faire, moi, en tant que père, pour mieux incarner pour Jude et les garçons de sa génération le type de comportement et le point de vue empathique sur le monde que j’aimerais tant qu’ils assimilent ?
Ma réflexion à ce sujet a été nourrie par l’idée que la masculinité est une chaîne, en quelque sorte. Quelque chose qui nous relie non seulement à nos pères, mais à un ensemble d’idéaux dont la pertinence, aujourd’hui, est à vérifier. Des idéaux qu’à l’intérieur de nous, nous peinons encore souvent à définir.
Un pan de conversation sur la masculinité fait défaut, celle d’hommes parlant à d’autres hommes de l’idée de briser cette chaîne. Nous avons besoin d’un dialogue plus profond, et plus introspectif, un dialogue qui se distancierait de la dichotomie « toxique-non toxique ». Qui permettrait aux hommes d’exprimer toute une gamme d’émotions, où la vulnérabilité serait accueillie plutôt que couverte de honte. Si de plus en plus d’hommes pouvaient s’ouvrir à ces idées (moi y compris), cela toucherait les nombreux hommes qui dans le monde ont jusqu’à présent été mal outillés pour entamer ce dialogue avec eux-mêmes et avec d’autres.
Je me suis dit que la seule manière d’aborder ce sujet était d’examiner ma propre existence. Cet examen a commencé par des conversations avec mon père, Randy, 69 ans, un homme de radio bien connu à Terre-Neuve. Enfant des années 1960, il est le produit du système de valeurs rigide inculqué par son propre père, Waldo. Je lui ai demandé quel modèle de virilité il avait voulu incarner pour moi, de me parler des moments importants de ma jeunesse où j’avais assimilé ou bien rejeté ses valeurs et de quelle manière il pensait que la paternité et la parentalité avaient changé, depuis l’époque où il avait occupé la place que j’occupe à présent, celle du père d’un enfant unique, avec un bégaiement.
Pour étayer cette conversation, j’ai fait appel à d’autres pères dans ma communauté, des amis ayant aussi leur mot à dire sur leur parcours de fils devenu père et sur la manière dont leurs expériences ont influencé leur façon d’être parent. Sur leurs réussites, leurs échecs et la manière dont ils ont abordé et résolu ces difficultés.
Ce film de facture artisanale est profondément personnel. Il n’établit pas de quatrième mur. J’ai laissé la caméra entrer chez moi, dans ma famille, chez mes amis et dans mon cerveau, alors que j’étais aux prises avec ce questionnement. Je voulais que Fils ait le caractère d’une confession, qu’il soit personnel et centré sur ma propre expérience. Une grande variété de films m’a influencé, des œuvres du grand cinéaste essayiste Alan Berliner aux réalisations d’une extrême originalité que sont News From Home, de Chantal Akerman, et Winnipeg mon amour, de Guy Maddin.
Puisse Fils trouver un écho en tant qu’expression unique de l’amour et de la peur qu’un père peut ressentir pour son fils, ainsi que du monde complexe dans lequel ils se trouvent tous les deux.
Bande-annonce
Affiche
Images
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Équipe
Générique
Écrit et réalisé par
Justin Simms
Montage
Andrew MacCormack
Images
Cody Westman
Andrew MacCormack
Duncan De Young
Marcia Connolly
Musique originale composée et interprétée par
Ian Foster
Conception sonore
Paul Steffler
Conseil à la scénarisation
Wanda Nolan
Production
Liz Cowie
Rohan Fernando
Nous remercions particulièrement
Willow Kean
Jude Simms
Randy Simms
Florence Simms
Dominique Jean, Kai et Jasper
Hasan Hai, Kadin et Finley
Roger Samson, Luke
Images additionnelles
Lian Morrison
Justin Simms
Prise de son
Don Ellis
Michelle Lacour
Neil McIntyre
Mark Neary
Matthew Thomson
Josh White
Scott Yates
Narration
Justin Simms
Voix
Brian Marler
Alison Woolridge
Direction de production
Lynn Andrews
Recherche d’archives
Marika Lapointe
Recherche additionnelle
Maxine Krawczyk
Wanda Nolan
Tamara Segura
Kelly Shiers
Transcription
Lisa Clarke
Bruitage
Hilary Thomson
Enregistrement du bruitage
Matthew Thomson
Archives
Access Hollywood
Fresh and Fit Podcast
Candace Owens Podcast
Ventes d’archives CBC
Dominique Jean
Getty Images
Hemmings Films Ltd.
Hasan Hai
La famille Simms
GG pour hommes
Newfoundland and Labrador Beard and Moustache Club
Office national du film du Canada
Pond5
Roger Samson
MerB’ys Productions Inc.
Screenocean / Reuters
Remerciements
Ricardo Acosta
Millefiore Clarkes
Michael Crummey
Andrea Dorfman
Terry Goldie
Hannele Halm
Dre Ariel Hannaford
Zaren Healey White
Chris Hogan
Duncan Major
Jamie Miller
George Murray et sa famille
Jan Peterknecht
John Walker
Allison White
Jenny Wright
Supervision de production
Roz Power
Coordonnation technique
Daniel Lord
Christopher Macintosh
Conception graphique
Alain Ostiguy
Montage en ligne
Yannick Carrier
Soutien technique au montage image
Patrick Trahan
Pierre Dupont
Albert Kurian
Mixage
Isabelle Lussier
Coordination principale de production
Sarah MacLeod
Production associée
Kelly Davis
Production déléguée
Geneviève Duguay
Administration de production
Leslie Ann Poyntz
Mise en marché
Jamie Hammond
Relation de presse
Jennifer Mair
Coordination de la mise en marché
Jolène Lessard
Conseil juridique
Peter Kallianiotis
Production exécutive, Unité documentaire de l’Est
Nathalie Cloutier
Rohan Fernando
John Christou
Annette Clarke
pour Jude
une production de l’Office national du film du Canada
Relations de presse
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Lorenzo Feldhandler
Attaché de presse, ONF
Cell. : 438-454-6220
l.feldhandler@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.