PLUS DE 18 000 PERSONNES ONT ASSISTÉ AUX 52 REPRÉSENTATIONS D’EXPO 67 LIVE SUR L’ESPLANADE DE LA PLACE DES ARTS À MONTRÉAL EN SEPTEMBRE 2017.

435 pieds linéaires d’écrans.   43 haut-parleurs.  Plus de 1000 plans d’archives.

Il y a trois ans, je songeais déjà à l’année qui marquerait les 50 ans d’Expo 67, ce tournant dans notre histoire. Il était clair pour moi que l’ONF devait absolument célébrer cet anniversaire majeur, pour rendre hommage à son illustre pavillon Labyrinthe, exploré par plus de 1,3 million de visiteurs. Car Expo 67 a transformé non seulement notre ville, notre province et notre pays, mais aussi tout notre patrimoine cinématographique.

Ce que je désire en tant que producteur, c’est produire l’inédit. Karine Lanoie-Brien m’a proposé un concept totalement novateur, conforme à mes aspirations. Elle a imaginé ce qui deviendrait Expo 67 Live. Faire cette production avec Karine était une première pour moi ; mon instinct me dictait de m’engager avec cette créatrice visionnaire, émouvante, proche du monde et sensible à la vie humaine. Développer et produire comporte toujours une part d’inconnu et de risque. Dans ce cas-ci, le défi était de créer pour l’espace public une histoire linéaire adaptée en récit spatialisé et d’amalgamer plusieurs types de savoir-faire. Mon expérience en production de films reposant sur des formes narratives et des technologies variées (infrarouge, effets spéciaux, stéréoscopie, fiction, animation, formats semi-circulaire et hémisphérique) allait me permettre d’encadrer ce projet hors norme. Le résultat marque un grand pas dans l’évolution de l’art du récit, voire une première dans les événements cinématographiques publics.

À titre de producteur, je tiens à souligner le talent de Karine, qui, avec son approche unique, a su donner vie à des archives visuelles et musicales enfouies depuis 50 ans. J’aimerais aussi remercier l’ensemble des partenaires qui ont rapidement été séduits par l’originalité du concept qu’elle a proposé.

Comme beaucoup de personnes, j’aurais souhaité vivre Expo 67. Il colle à cet événement quelque chose de magnétique et de profondément intrigant. Une puissance humaniste qui a traversé le temps. J’ai eu la chance que mon producteur m’invite à laisser libre cours à ma créativité… sur ce sujet fascinant. Je tiens donc avant tout à remercier René Chénier pour sa confiance inébranlable et son goût du risque, ainsi que l’incroyable équipe d’artistes et de collaborateurs qui ont participé à la création d’Expo 67 Live.

Pour honorer le 50^e anniversaire d’Expo 67, j’ai souhaité offrir au public l’occasion de revivre quelques moments de ce grand rassemblement. Pour évoquer la taille réelle des pavillons et pour magnifier la dimension collective de l’Expo, j’ai privilégié les projections monumentales et un son spatialisé. J’aspirais à ce qu’Expo 67 Live engage notre corps dans un récit, comme Expo 67 engageait notre corps à aller à la rencontre de l’inconnu dans chacune de ses rues. Bref, je souhaitais qu’on marche dans un récit comme on marche dans la réalité. J’ai donc veillé à ce que ce film-expérience soit le plus réaliste possible afin d’offrir une rencontre authentique avec ce passé effervescent, au moyen des outils du présent.

Finalement, j’ai conçu une île cinématographique au cœur du centre-ville, et proposé un concept multiécran afin de prendre le relais des cinéastes de l’ONF qui ont créé le projet Dans le Labyrinthe à Expo 67. Ces artistes ont imaginé d’autres façons de concevoir et de raconter des histoires, et cela a été une source inépuisable d’inspiration.

Reproduire avec authenticité certains moments uniques d’Expo 67 est le défi colossal relevé par Karine Lanoie-Brien, qui a conçu, scénarisé et réalisé Expo 67 Live, une expérience collective entièrement créée à partir de trésors d’archives.

La créatrice multidisciplinaire et visionnaire a en effet entrepris un véritable travail de moine pour dénicher des archives rares permettant de faire revivre au public, cinquante ans plus tard, quelques temps forts de cet immense événement qui a frappé l’imaginaire collectif québécois, canadien et mondial.

Produite à l’ONF par le producteur exécutif René Chénier, en collaboration avec Radio-Canada et la Place des Arts, Expo 67 Live est une installation cinématographique multiécran urbaine qui occupera l’Esplanade de la Place des Arts du 18 au 30 septembre 2017. Elle s’inscrit dans la programmation officielle des célébrations du 375^e anniversaire de Montréal.

L’œuvre offrira aux générations nées après le « spectacle du siècle » ainsi qu’aux personnes dont la vie a été durablement marquée par Expo 67 la chance de s’immerger complètement dans l’ambiance extraordinaire de l’époque. Plusieurs visites, plusieurs points de vue et, chaque fois, de toutes nouvelles découvertes.

Toute la trame sonore et les images projetées sont le fruit de centaines d’heures de recherches menées par Lanoie-Brien et son équipe. Afin de concevoir Expo 67 Live, la créatrice a en effet pris pour matériel de base une quantité remarquable de films d’archives en noir et blanc et en couleurs, en 16 mm et en 35 mm.

Issues des collections de l’ONF, de Radio-Canada, de l’Institut national de l’audiovisuel, de Pathé, de Bibliothèque et Archives Canada, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des Archives de Montréal, mais aussi de collections privées et publiques situées aux quatre coins du monde, ces bobines ont été minutieusement visionnées, étudiées et spatialisées par la conceptrice. Elles ont ensuite été numérisées en haute résolution, image par image, principalement par l’équipe de l’ONF.

Pour magnifier la vision de Karine Lanoie-Brien, l’ONF a fait appel au savoir-faire de Couleur.tv, une entreprise pilotée par Francis Gélinas, directeur artistique des images d’Expo 67 Live.

Pour relever ce défi technique et magnifier la vision de Karine Lanoie-Brien, l’ONF a fait appel au savoir-faire de Couleur.tv, une entreprise pilotée par Francis Gélinas, directeur artistique des images d’Expo 67 Live.

En s’inspirant de films multiécrans présentés à Expo 67 (We Are Young, Dans le labyrinthe, A Time to Play), Lanoie-Brien a imaginé un fascinant îlot cinématographique où plusieurs projecteurs diffusent simultanément des images sur des écrans géants installés sur les murs extérieurs de la Maison symphonique et de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Les écrans situés sur cinq cubes au centre du site composent la trame narrative de l’expérience immersive, tandis que les projections monumentales tout autour nous plongent dans l’environnement et contextualisent le récit.

Conçue sur mesure pour la Place des Arts, l’œuvre — atteignant jusqu’à 52 pieds de hauteur — permet de visiter certains lieux d’Expo 67, de revivre des ambiances et de plonger dans l’atmosphère de quelques pavillons, avec des dimensions qui avoisinent la réalité de l’époque. Une expérience immersive unique en son genre, qui ne requiert le port d’aucun appareil technologique.

Plusieurs récits de personnes ayant fait l’expérience de l’Exposition universelle de Montréal ont aussi guidé la conception d’Expo 67 Live. La créatrice a interviewé une dizaine de passionnés se disant « traumatisés positivement » par l’événement, et leurs riches histoires ont servi d’ancrage pour raconter de petits moments authentiques du quotidien à l’Expo.

Parmi ces précieux témoignages, celui de Roger La Roche, qui avait 13 ans en 1967, occupe une place de choix. Cet expert de l’Expo a collaboré avec Karine Lanoie-Brien comme conseiller principal pour recréer le plus fidèlement possible l’esprit de l’événement historique, afin que les spectateurs puissent effectuer un voyage dans le temps instructif et inoubliable.

En 1967, à l’aube de l’une des plus grosses expositions universelles de l’histoire, Montréal est en pleine effervescence culturelle, économique, politique et sociale. Sous la conduite du maire Jean Drapeau, la ville vient de connaître d’importantes métamorphoses, notamment la transformation des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène et l’inauguration du métro. Cette redéfinition du paysage urbain a lieu en pleine Révolution tranquille, tandis que le Québec plonge la tête la première dans la modernité et se dirige vers l’époque peace and love. Les Québécois s’ouvrent sur le monde, les femmes s’émancipent et on assiste à un incroyable bouillonnement créatif, scientifique et technologique. Alors que la terre est secouée par des événements majeurs — la guerre froide, la guerre du Vietnam, la course pour la conquête de l’espace, la fin de la ségrégation —, Expo 67 incarne une vision d’espoir, un futur humaniste, une terre des possibles. En 1967, Montréal part à la rencontre de la planète, et la planète découvre Montréal.

Le 27 avril 1967, la soirée d’inauguration d’Expo 67 a attiré 6000 visiteurs issus de 61 pays. Le lendemain, lors de la première journée de l’événement, pas moins de 423 000 personnes ont exploré le site, soit presque le double des prévisions.

La première personne à franchir l’entrée d’Expo 67 a été Al Carter, un musicien de jazz de Chicago. Il a campé toute la nuit pour y parvenir.

Durant les cinq premiers jours de l’Expo, 524 enfants et 167 adultes ont été déclarés perdus. Tous ont été retrouvés.

L’ONF a mis quatre ans à réaliser les films de son pavillon, le Labyrinthe, constitué de trois pièces, dont deux salles de projection. Trente séances par jour y ont été présentées pendant toute la durée de l’Expo.

L’organisation de l’Exposition universelle de 1967 a été confiée à Montréal le 13 novembre 1962 (après le rejet de la candidature-surprise de Long Beach, en Californie).

Le thème d’Expo 67, « Terre des hommes », a été adopté le 20 décembre 1962, avec la Loi constituant la Compagnie canadienne de l’Exposition universelle de 1967. Cette loi stipulait que le comité serait constitué de 12 directeurs : six nommés par le gouvernement fédéral et six par le gouvernement provincial.

Cinq autres secteurs de Montréal étaient à l’étude pour la tenue d’Expo 67 : Pointe-Saint-Charles, le parc Maisonneuve, le Domaine Béique (LaSalle), Tétreaultville et Anjou–Saint-Léonard.

Plusieurs centaines de cartes postales d’Expo 67 ont été produites en exclusivité par les Messageries de presse Benjamin. Il s’agit de la plus grande série de cartes postales émise au Canada à ce jour.

Le site d’Expo 67 s’étendait sur plus de 1000 acres, soit près du double de la superficie du site de l’Exposition de Bruxelles.

Habitat 67 est un projet lancé par l’architecte Moshe Safdie en 1963 et dont la construction a été entamée en 1965. Inauguré en même temps qu’Expo 67, le 27 avril 1967, le complexe n’a pourtant été achevé qu’en 1970.

Le Minirail de 12 voitures d’Expo 67 pouvait transporter jusqu’à 2500 passagers à l’heure. Il faisait partie du réseau Expo-Express, composé de cinq gares et dont le coût d’utilisation était de 0,25 $.

La majorité des boutiques de La Ronde à l’Expo étaient regroupées dans trois secteurs : le Carrefour international (29 boutiques louées par 13 pays), le Village (artisanat) et Fort Edmonton. Pour le reste du site, il y avait cinq « Expo-Service » qui regroupaient les boutiques des pays et de souvenirs ainsi qu’une multitude de concessions alimentaires .

1967

Au moment d’Expo 67, l’ONF proposait aux visiteurs une toute nouvelle expérience : Dans le labyrinthe, qui fut le film précurseur de la technologie IMAX. Rappelant le labyrinthe de Dédale où Thésée tua le Minotaure, et projeté sur un écran cruciforme, ce spectacle a été vu par plus d’un million de spectateurs.

 2017

Cinquante ans plus tard, avec Expo 67 Live,  l’ONF a créé une œuvre multiécran qui veut marquer l’imaginaire de ceux et celles qui ont vécu Expo 67, mais aussi des générations plus jeunes qui en ont entendu parler sans avoir la chance d’y assister.

En apprendre plus sur l’ONF et EXPO:

https://www.onf.ca/selection/expo-67-50-ans/

Les pavillons :
> CUBA
> ÉTATS-UNIS
> ÉTHIOPIE
> GRANDE-BRETAGNE
> HAÏTI
> JAMAÏQUE
> QUÉBEC
> RÉPUBLIQUE DE CHINE
> RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE
> TCHÉCOSLOVAQUIE
> TRINIDAD ET TOBAGO ET GRENADE
> VENEZUELA
> URSS

Aussi :
> L’HOMME ET LA VIE
> PAVILLON DE L’ACIER
> L’INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS DU CANADA
> CANADIEN PACIFIQUE-COMINCO
> LE LABYRINTHE (ONF)
> LES INDIENS DU CANADA
> L’HOMME DANS LA CITÉ
> L’HOMME ET LA SANTÉ
> LE KALÉIDOSCOPE
> POLYMER
> AIR CANADA
> MUSIQUE
> PAVILLON DU TÉLÉPHONE
> VAPORETTO
On entre dans :
> LA SALLE DE CONTRÔLE
> LE MANÈGE GYROTRON DE LA RONDE
> LES INSTALLATIONS D’HABITAT 67

De plus…
> ON ASSISTE À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE À LA PLACE DES NATIONS
> ON MONTE À BORD DE L’EXPO EXPRESS
> ON VA DANS L’UN DES 25 000 EMPLACEMENTS DE CAMPING
QU’IL Y AVAIT AUTOUR D’EXPO 67

Un Canadien errant
Interprété par Nana Mouskouri
Avec l’aimable autorisation de Universal Music

Centre-élan
Interprété par Gilles Tremblay
(Gilles Tremblay) SODRAC

The Clapping Song
Interprété par Shirley Ellis
(Lincoln Chase, Kay Werner, Sue Werner)
Édité par EMI Al Gallico Music Corp
Avec l’aimable autorisation de Geffen Records

Eine kleine Nachtmusik
Interprété par Matthew White
(Wolfgang Amadeus Mozart)
Avec l’aimable autorisation d’Analekta

Frappe tes mains
Interprété par The Beau Marks
(Joseph Fréchette, Raymond Hutchinson,
Michel Robitaille, Gilles Tailleur)
Édité par Star Quality Music
Avec l’aimable autorisation de Disques Mérite

The Happening
Interprété par The Supremes
(Frank De Vol, Herbert Dozier, Brian Holland, Eddie Holland)
Édité par Stone Agate Music, EMI April Music Canada Ltd
Avec l’aimable autorisation de Universal Motown Records,
une division de UMG Recordings, Inc.

I’m So Glad
Interprété par Guy Carawan,
The Montgomery Gospel Trio et The Nashville Quartet
Avec l’aimable autorisation de Folkways Records

Inside-Looking Out
Interprété par The Animals
(Eric Burdon, Bryan Chandler, Alan Lomax)
Édité par Slamina Music Ltd, Carbert Mus Inc.,
Ludlow Music Inc., Unichappell Music Inc. SP ACC 1
Avec l’aimable autorisation de Universal Music Canada

Un jour, un jour
Interprété par Stéphane Venne
(Stéphane Venne) SODRAC
Édité par Productions Jacqueline Vézina enr
Avec l’aimable autorisation de Sélect

Let’s Dance
Interprété par Chris Montez
(Jim Lee)
Édité par Rondell Music, Warner-Tamerlane Publishing Group
Avec l’aimable autorisation de Jimmy Joe Lee Productions

Le petit sauvage du Nord
Interprété par Les coquettes
(Mme Édouard Bolduc)
Avec l’aimable autorisation de Disques Mérite

Lucy in the Sky with Diamonds
Interprété par The Beatles
(John Lennon, Paul McCartney)
Édité par Northern Songs Ltd
Avec l’aimable autorisation de EMI Records Ltd

Polytope de Montréal
Interprété par Iannis Xenakis
(Iannis Xenakis) SODRAC
Édité par Boosey & Hawkes Co Ltd
Avec l’aimable autorisation de Mâkhi Xenakis

Psycho
Interprété par The Sonics
(Gerald Roslie)
Édité par Valet Publishing Company
Avec l’aimable autorisation d’Etiquette Records

Sept heures du matin
Interprété par Jacqueline Taïeb
(Marie Taïeb) SODRAC
Édité par Bloc Notes Music Publishing Inc.,
Nouvelles éditions Eddie Barclay
Avec l’aimable autorisation de FGL Music

Shakin’ All Over
Interprété par Johnny Kidd & The Pirates
(Johnny Kidd)
Édité par EMI Mills Music Ltd
Avec l’aimable autorisation de Parlophone Records Ltd,
une société de Warner Music Group

Spirit in the Sky
Interprété par Norman Greenbaum
(Norman Greenbaum)
Édité par Great Honesty Music Inc., Canadiana Music
Avec l’aimable autorisation de TransTone Productions

Vive la Canadienne
Interprété par le Royal 22e Régiment
Sous la direction musicale du capitaine Christian Richer

We Do Wie Du
Interprété par Monks
(Gary Burger, Merril Havlicek, Roger Johnston,
Edward Shaw, Larry Spangler)
Édité par BMG Bumblebee, Monktime Publishing
Avec l’aimable autorisation de Light in the Attic Records

Wild Thing
Interprété par The Troggs
(Chip Taylor)
Édité par EMI Blackwood Music Inc.
Avec l’aimable autorisation de Fontana Records

Ya Hala Ya Habibi
Interprété par Fairouz
(Assy Rahbani, Mansour Rahbani)
Édité par A. Chahine & Fils – Voix de l’Orient
Avec l’aimable autorisation de A. Chahine & Fils – Voix de l’Orient

Tous les soirs à :
20 h
20 h 45
21 h 30
22 h 15