Chez le barbier, réflexions d’hommes arabes
2016 | 52 min 8 s
Synopsis
Partout au monde, les médias grand public dépeignent le plus souvent les hommes arabes comme des terroristes, des kamikazes ou au mieux, comme des extrémistes. Dans Chez le barbier, réflexions d’hommes arabes, la cinéaste d’origine égyptienne Nisreen Baker brosse un portrait bien différent.
Tantôt drôle, tantôt triste, ce passionnant documentaire nous présente Jay, Ghassan, Faisal, Adnan, Falah, Bashar et Ramey. Ils passent l’après-midi au salon de barbier Eden à discuter travail, famille, politique et religion pendant que Jamal les rase et leur coupe les cheveux. Au fil de la conversation, nous comprenons peu à peu les obstacles auxquels se heurtent ces hommes et l’équilibre fragile qu’ils essaient de maintenir en s’intégrant à la vie au Canada sans renoncer à leur identité et à leur culture.
Bien que le salon de Jamal se trouve à St. Albert, en banlieue d’Edmonton, il pourrait se situer n’importe où, puisque ce petit groupe d’amis constitue un microcosme de la communauté arabe. Pendant que chacun attend de s’installer à son tour dans le fauteuil du barbier, les hommes poursuivent leurs échanges : des personnalités différentes et des points de vue souvent étonnants se révèlent. Lorsqu’on a entendu les propos de ces hommes, il n’est plus possible de succomber au message des médias grand public.
Synopsis court
Partout au monde, les médias grand public dépeignent les hommes arabes comme des terroristes, des kamikazes ou au mieux, comme des extrémistes. Dans Chez le barbier, réflexions d’hommes arabes, la cinéaste d’origine égyptienne Nisreen Baker brosse un portrait bien différent.
Nous accompagnons Jay, Ghassan et leurs amis qui se rassemblent au salon de barbier Eden et discutent avec animation de politique, de religion et d’identité pendant que Jamal leur fait une coupe de cheveux et un rasage. Bien que le salon de Jamal se trouve à St. Albert, en banlieue d’Edmonton, il pourrait se situer n’importe où, puisqu’il constitue un microcosme de la communauté arabe.
Parfois sérieux, mais astucieusement ponctué d’humour, le film suit les débats du groupe. Les points de vue exprimés étonnent quelquefois et nous amènent à faire évoluer le discours au sujet de cette communauté.
Synopsis long
Partout au monde, les médias grand public dépeignent le plus souvent les hommes arabes comme des terroristes, des kamikazes ou, au mieux, comme des extrémistes. Chez le barbier, réflexions d’hommes arabes, de la cinéaste d’origine égyptienne Nisreen Baker, est un documentaire intime et fascinant qui suit huit amis canadiens d’origine arabe et brosse un portrait bien différent des hommes arabes.
Tantôt drôle, tantôt triste, ce film révélateur nous présente Jay, Ghassan, Faisal, Adnan, Falah, Bashar et Ramey qui se retrouvent au salon de barbier de Jamal le temps d’une coupe de cheveux, d’un rasage et d’une petite conversation. Leurs propos vont du travail et de la famille à la politique et à la race en passant, bien sûr, par la religion. Au fil de leurs échanges, les hommes évoquent des thèmes universels – le chez-soi, l’identité, la réussite – et explorent finalement ce que signifie le fait d’être arabe au Canada.
Nous découvrons à quel point il a été difficile pour Ghassan, Palestinien « apatride », de trouver un pays qui allait lui permettre de rester, et apprenons que Bashar n’arrive pas à obtenir un emploi convenable malgré ses études doctorales. Nous comprenons peu à peu les efforts qu’ont dû faire ces hommes – et leur famille – pour s’intégrer tout en essayant de préserver certains aspects de leur identité et de leur culture.
Bien que le salon de barbier de Jamal se trouve à St. Albert, en banlieue d’Edmonton, il pourrait se situer n’importe où, puisque ce petit groupe d’amis constitue un microcosme de la communauté arabe. Pendant que chacun attend de s’installer à son tour dans le fauteuil du barbier, les débats, souvent étonnants, témoignent des multiples facettes de cette communauté. Lorsqu’on a entendu les propos de ces hommes, il n’est plus possible de succomber au message des médias grand public.
Bande-annonce
Images
Q et R AVEC NISREEN BAKER
Qu’est-ce qui vous a incitée à faire ce film?
Nisreen Baker : La motivation principale était de toucher le public nord-américain, d’amorcer une mise en question du discours habituel sur les Arabes qu’il trouve en général dans les médias traditionnels, et de faire naître chez lui le désir de découvrir les « 50 nuances » d’Arabes, en quelque sorte.
Tout comme ils l’ont fait dans le cas des Allemands, des Italiens, des Japonais et des Turcs durant la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que pour les Russes pendant la guerre froide, les médias grand public ont tendance à diaboliser les Arabes, surtout en les dépeignant de façon stéréotypée et uniforme. En cette époque de « guerre contre le terrorisme », mettre tous les Arabes dans le même panier pour créer l’illusion de « l’Autre » est devenu monnaie courante dans le monde de l’après 11 septembre.
Ce groupe d’hommes a-t-il été formé pour les besoins du film, ou la caméra ne fait-elle que capter les images d’une réunion qui se tient régulièrement?
Nisreen Baker : Les participants sont un groupe d’amis qui se retrouve de façon régulière dans ce salon de barbier. Lorsque leur barbier habituel a décliné la proposition de prendre part au film, nous avons dû recourir à une solution de rechange, et c’est alors que nous avons trouvé Jamal et son pittoresque salon de barbier. Les participants sont pour la plupart des amis de Ghassan et de Jay. Le seul nouveau membre du groupe est Faisal, dont les autres ont récemment fait la connaissance au salon de barbier.
Comment avez-vous senti qu’il s’agissait d’un sujet de film intéressant?
Nisreen Baker : Assise dans le salon de barbier, j’attendais que mon mari et ses amis se fassent couper les cheveux et raser la barbe afin que nous puissions tous aller ensuite au parc pour une sortie familiale du week-end. J’ai constaté que leurs discussions animées, leurs blagues et leurs débats passionnés étaient vraiment à l’image des Arabes (le bon, la brute et le truand), non seulement au Canada, mais dans les pays arabes également. Comme la scène s’est répétée à l’occasion de plusieurs visites au salon de barbier, je me suis dit qu’il y avait là une histoire à raconter.
Qui a choisi les sujets abordés au cours de la discussion, dans le film? Dans quelle mesure êtes-vous intervenue?
Nisreen Baker : Les questions abordées dans le film sont tirées des très nombreux sujets dont j’ai entendu les hommes discuter pendant que le barbier leur faisait une coupe de cheveux ou un rasage, alors que j’étais assise dans la salle d’attente. Lorsqu’est arrivé le moment du tournage, je leur ai simplement demandé de poursuivre les conversations qu’ils ont d’habitude au salon de barbier, puis tout a coulé de source. J’ai limité au minimum mes interventions durant le tournage parce que j’avais choisi de laisser libre cours à la conversation : je savais que j’aurais la possibilité de retenir les séquences les plus intéressantes au montage.
Le film se déroule à Edmonton, mais il aurait facilement pu être tourné n’importe où au monde. Croyez-vous tout de même que le fait qu’il se situe à Edmonton ait une signification quelconque? Est-ce que cela ajoute une dimension, selon vous?
Nisreen Baker : À chaque époque de l’histoire des pays du « Nouveau Monde » (Canada, États-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande), un groupe d’immigrants a été considéré comme le « petit nouveau » : les Irlandais, les Italiens, les Asiatiques, les Indiens d’Asie et les Arabes. Même si ce groupe d’hommes constitue un microcosme des communautés arabes, où qu’elles soient, c’est une chance d’avoir pu filmer ce documentaire à Edmonton, parce que la communauté arabe y est l’une des plus anciennes d’Amérique du Nord. La mosquée Al-Rasheed d’Edmonton a été la première ouverte en Amérique du Nord.
De plus, les conditions économiques de la ville où une communauté immigrante a choisi de s’établir influent de toute évidence sur la sous-culture qui évolue forcément au sein de cette communauté. Edmonton est une ville particulièrement dynamique et en plein essor dont le niveau de vie est relativement élevé et qui offre de nombreuses possibilités sur le plan économique. Ces aspects en soi permettent aux nouveaux venus de réussir, ce qui est d’ailleurs le cas de la majorité des participants du film. Dans d’autres régions du Canada, l’expérience de l’immigration peut se révéler moins positive en raison de nombreux facteurs, mais surtout de la difficulté qu’éprouvent les immigrants à intégrer le marché du travail pour assurer leur bien-être économique.
Vous avez manifestement fait le choix stylistique de ne pas interviewer les hommes directement, mais de laisser plutôt la conversation se dérouler entre eux. Pourquoi?
Nisreen Baker : Si je n’ajoute pas d’entrevue, c’est pour permettre au public de se laisser captiver par les conversations sans risquer qu’une interruption vienne rompre le lien que ce documentaire cherche à nouer entre les participants et les spectateurs. Le fait de ne pas sentir la présence de la caméra ajoute ainsi à cette intimité.
Qu’espérez-vous que les gens retiendront du film?
Nisreen Baker : J’espère que les gens, en particulier le public cible (les Nord-Américains de culture dominante), comprendront mieux les nombreuses facettes des Arabes et reconnaîtront aussi que les humains sont semblables, même s’ils paraissent différents. Et les Arabes ne font pas exception.
Équipe
Générique
Écrit et réalisé par
Nisreen Baker
Productrice
Bonnie Thompson
Producteur exécutif
David Christensen
Montage
Hans Olson
Directeurs de la photographie
Daron Donahue
aAron Munson
Caméra additionnelle et gestion des données numériques
Olivier Lessard
Enregistrement
Larry MacDonald
Garrell Clark
Conception sonore
John Blerot
Johnny Blerot Sound
Musique composée et interprétée par
Ashraf El-Assaly
Montage en ligne
Kody Davidson
Studio Post
Coloriste
Herman Ansink
Studio Post
Sous-titrage
Steve Nichols
Andy Toms
Studio Post
Transcription
Sharon Murphy
Traduction de l’arabe
Nisreen Baker
Version française
Claude Dionne
Traiteur
Layalina Mediterranean Lebanese Restaurant
Nous remercions
Ali Issa
Michal Tkaczyk
Bill et Mark – Studio Post
Lieu de tournage
Jamal Eden Studio
St. Albert, Alberta
Coordination de la production
Jasmine Pullukatt
Faye Yoneda
Supervision de la production
Mark Power
Mise en marché
Leslie Stafford
Administration
Bree Beach
Ginette D’Silva
Gestion des opérations
Darin Clausen
Nous tenons à remercier
Adnan Ghassan
Bashar Hassan
Salah Jay
Fisal Ramey
Jamal
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.