Bonne chance à vous tous
2025 | 8 min 15 s
Animation 2D
Version anglaise avec sous-titres français
Une production de l’Office national du film du Canada
Une fillette s’amuse avec ses jouets en toute insouciance, ignorant qu’elle tient peut-être l’avenir de l’humanité entre ses mains. En trame de fond, les voix de spécialistes en technologie mêlent innocence, espoir et légère panique à propos de l’intelligence artificielle. Ce récit fantaisiste qui invite néanmoins à la prudence soulève des questions : qui contrôle l’IA ? À qui profite-t-elle ? Qui attend toujours le mode d’emploi ? Réalisé par Cordell Barker, nommé à deux reprises aux Oscars, Bonne chance à vous tous capte le mélange d’amusement, d’anxiété et de malaise que nous inspirent nos « amis » les robots… qui domineront peut-être un jour le monde.
Affiche
Une et deux lignes
En deux lignes
Une fillette s’amuse avec ses jouets, ignorant qu’elle tient peut-être l’avenir de l’humanité entre ses mains. À la fois fantaisiste et déstabilisant, Bonne chance à vous tous capte nos émotions ambivalentes face à l’intelligence artificielle, entre l’espoir et la panique, en explorant des questions toujours sans réponse.
En une ligne
Les jeux innocents d’une enfant prennent une drôle de tournure dans ce court métrage qui s’interroge sur la plus grande menace pour notre avenir : l’intelligence artificielle ou la stupidité humaine ?
SYNOPSIS LONG
Une petite fille s’amuse avec ses jouets en toute insouciance, ignorant qu’elle tient peut-être l’avenir de l’humanité entre ses mains. Pendant ce temps, les voix fragmentées de scientifiques et de philosophes planent, porteuses de réflexions tantôt judicieuses, tantôt absurdes. Glissant du regard innocent de la fillette à l’incertitude chaotique que génère l’intelligence artificielle, Bonne chance à vous tous est un récit fantaisiste qui invite néanmoins à la prudence face à ce nouveau jouet technologique.
Sous des allures ludiques, fruit d’une animation naïve dessinée à la main et d’une trame sonore philosophique sans prétention, le film explore les dilemmes éthiques que soulève la transmission de pouvoirs à des machines et les conséquences de cette révolution technologique sur les rapports humains. Alors que la fillette reproduit à son insu la relation qu’entretient l’humanité avec l’IA, le court métrage capte le mélange d’amusement, d’anxiété et d’incertitude que nous éprouvons toutes et tous devant cette force à l’essor prodigieux.
Réalisé par Cordell Barker (Le chat colla), nommé à deux reprises aux Oscars et certifié humain à 100 %, Bonne chance à vous tous laisse entendre qu’à l’image de la jeune protagoniste du film, le monde est bien naïf devant l’avenir imprévisible que promet l’IA.
Entrevue avec Cordell Barker
D’où vient le titre du film ?
Le titre est inspiré de la toute dernière voix qu’on entend dans le film et qui incarne un bouleversant retour dans le passé. C’est la voix d’une jeune princesse Elizabeth, alors âgée de 14 ans, qui s’adresse à la nation britannique sur les ondes radio pour calmer la peur devant l’inconnu qui se dessinait au début de la Seconde Guerre mondiale. Son discours, où elle reconnaît l’incertitude ambiante, m’a fait penser à l’étendue insaisissable de la menace que l’intelligence artificielle (IA) pourrait représenter. J’ai aussi aimé son ton posé, malgré son jeune âge. Elle me rappelle ma petite-nièce Daisy, qui paraît également dans le film. Ce sont deux époques marquées par l’incertitude.
Bonne chance à vous tous emprunte un ton plus grave que vos films précédents. Qu’est-ce qui vous a amené à explorer ce sujet plus sérieux, et pourquoi avez-vous adopté le style documentaire ?
Je suis du genre à m’enliser dans un sujet. J’ai tendance à m’inquiéter, alors je me concentre sur de petites choses, particulièrement des choses nouvelles, puis je les imagine grandir de façon exponentielle ou changer. Il peut s’agir d’une idée, d’un mouvement, d’une raréfaction ou d’une nouvelle technologie susceptible de bouleverser la société. Quand on considère le pouvoir d’attraction de l’IA et la magie qu’elle fait miroiter, il est clair que pratiquement tout le monde l’adoptera les yeux fermés. Je pense qu’actuellement, on ne voit que la pointe de l’iceberg en ce qui concerne l’impact que l’IA aura sur la société, l’emploi, la politique, l’information, tout !
La voix de la jeune fille est interprétée par votre petite-nièce Daisy. Comment ce processus s’est-il déroulé, et pourquoi était-il important pour vous de lui confier un rôle aux côtés des spécialistes ?
Ma petite-nièce est particulièrement en avance sur son âge. Sa vivacité d’esprit est frappante pour une fillette de cinq ans. J’ai été particulièrement touché par le ton de sa voix et par sa façon mesurée d’exprimer ses pensées, par sa maturité naïve. Je lui ai demandé ce qu’elle pensait d’un autre enfant de son âge. Elle a réfléchi un moment, avant de répondre calmement : « Je pense qu’on devrait en reparler une autre fois. » J’ai tout de suite su que je voulais consigner son opinion au sujet de son avenir face à l’IA.
A-t-il été difficile de trouver le juste équilibre entre les préoccupations parfois sombres des spécialistes en ce qui concerne l’IA et le point de vue candide de Daisy ?
Dès le début du projet, j’ai su que je voulais couvrir un vaste éventail de points de vue à propos de l’IA et de son avenir, parce que je n’avais pas envie de réaliser un burlesque qui diabolise ou qui glorifie l’IA. Je souhaitais refléter une gamme de perspectives aussi large qu’un film de huit minutes me le permettait. L’opinion de Daisy n’est d’ailleurs pas la seule perspective naïve : j’ai aussi enregistré un de mes voisins et amis qui apporte un regard que je qualifierais de « hippie » sur l’évolution du monde. Pour compenser cette candeur, j’ai interrogé plusieurs spécialistes de l’IA, un docteur en philosophie et une spécialiste du cerveau. Et pour resserrer la trame du film, j’ai évité les longues descriptions techniques au profit d’opinions subjectives à l’état brut.
J’ai essayé de tisser une toile d’idées où la question d’une personne semble se broder sur les propos d’une autre. À partir de là, j’ai créé un enchaînement visuel qui reflétait directement les interventions verbales, mais il est rapidement devenu évident que cette voie mènerait à un film fastidieux où on ne fait que décrire ce qu’on voit. J’ai donc jeté tout le visuel et j’ai recommencé en utilisant plutôt le discours comme un guide tonal. Puis, j’ai imaginé une double trame narrative où les témoignages vocaux flottent à la surface pour établir une connexion tonale et thématique avec le film. Ça n’en a peut-être pas l’air, mais de tous mes films, celui-ci a été le plus difficile à concevoir.
Est-ce que votre opinion sur l’intelligence artificielle a changé durant la réalisation de ce film ?
Mon travail sur ce film m’a assurément causé davantage d’inquiétude au sujet de l’avenir de l’IA, principalement parce qu’on n’en parlait pas beaucoup quand j’ai entrepris ce projet, autour de 2018. Aujourd’hui, au contraire, je constate les perturbations qu’elle cause dans les milieux de travail, les pertes d’emploi, la manipulation des médias et ainsi de suite. En fait, la montée de l’IA a été beaucoup plus rapide que je l’aurais cru, et elle confirme mes craintes. Au terme de mes entrevues et de mes recherches, je me suis surtout rendu compte que la seule chose qui ne m’inquiète pas est la question controversée : « L’IA peut-elle acquérir une conscience ? ». Je ne le crois pas, mais cela n’empêche qu’elle pourrait devenir extrêmement dangereuse : tout dépend de qui en fait usage, des protocoles qui sont mis en place et, surtout, de qui conçoit ces protocoles.
Images
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Équipe
Générique
Scénario, réalisation et animation
Cordell Barker
Avec la participation de
Daisy Wolch (première année)
Christof Koch (Ph. D.)
Susan Schneider (Ph. D.)
Mark Stroski (B.A.)
Anil Seth (Ph. D.)
Lorenza D’Angelo (Ph. D.)
Meredith Whittaker (B.A.)
et
La reine Elizabeth II
(alors la princesse Elizabeth), radiodiffusion depuis le palais de Buckingham, 1940
Musique originale
Luigi Allemano
Production
David Christensen
Jon Montes
Alicia Smith
Production exécutive
David Christensen
Chanda Chevannes
Composition d’images numériques
Zeph Rissin
Montage sonore
Cordell Barker
Conception sonore
Luigi Allemano
Bruitage
Andy Malcolm
Footsteps Post-Production Sound Inc.
Mixage et montage du bruitage
Luigi Allemano
Mixage de la musique et enregistrement additionnel des voix
Geoffrey Mitchell
Assistance au mixage de la musique
Bernard Belley
Autre entrevue audio
La science du cerveau, avec la Dre Ginger Campbell
Mixage
Jean Paul Vialard
Montage en ligne
Yannick Carrier
Coordination technique
Lyne Lapointe
Luc Binette
Conseil technique
Eloi Champagne
Recherche
Cordell Barker
Donna Gall
Services de transcription
Trans & Sub Coop
Transcription
Lori Heath
Patricia Garry
Conception du générique
Cordell Barker
Production déléguée
Mark Wilson
Supervision de la production
April Dunsmore
Gestion des opérations du studio
Devon Supeene
Darin Clausen
Administration du studio
Bree Beach
Devon Supeene
Victoria Angell
Coordination principale de la production
April Dunsmore
Janet Kwan
Coordination de la production
Jessica Smith
Calvin Serutoke
Conseil principal, mise en marché
Judith Lessard-Bérubé
Gestion de projet, mise en marché
Marion Duhaime-Morissette
Coordination de la mise en marché
Émilie Ryan
Relations de presse
Nadine Viau
Conseil juridique
Peter Kallianiotis
Remerciements
April Barker
Mark Stroski
Daisy Wolch
Bonne chance à vous tous
onf.ca
© Office national du film du Canada, 2025
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 7000 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.