BÊTES DE FAMILLE
2018 | 6 min 28 s
Image par image
Sélections et prix
Sélection officiellePalm Springs International ShortFest 2018
Sélection officielleMilwaukee (MKE) Film Festival 2018
Meilleure comédie courteNew York City Short Film Festival (NYC Shorts) 2018
Sélection officielleSommets du cinéma d'animation
Sélection officielleFestival International des films et vidéo réalisés par les femmes (St. John's)
Sélection officielleFestival international du film pour enfants (Chicago)
Sélection officielle36 Miami Film Festival 2018
Sélection officielleTRICKY WOMEN/TRICKY REALITIES International Animation Filmfestival 2019
Prix du public - court métrageCinequest 2019
Sélection officielleRendez-vous Québec Cinéma 2019
Sélection officielleFestival Stop Motion Montréal 2019
Un film d’animation image par image mettant en vedette une relation mère-fille où fusent bébés, caniches et spaghettis volants.
Bande-annonce
Synopsis
Le court métrage d’animation Bêtes de famille met en scène une relation mère-fille névrotique inspirée à la cinéaste par l’éducation peu orthodoxe qu’elle a reçue de sa mère, chef de famille monoparentale, également parent d’accueil et éleveuse de chiens. Porté par une énergie débordante et rempli d’autodérision, le film rappelle que, bien qu’adultes (ou en voie de le devenir), nous avons toujours besoin de l’amour et du soutien d’un parent.
Description détaillée
Le court métrage d’animation Bêtes de famille met en scène une relation mère-fille névrotique inspirée à la cinéaste par l’éducation peu orthodoxe qu’elle a reçue de sa mère, chef de famille monoparentale, également parent d’accueil et éleveuse de chiens. Porté par une énergie débordante et rempli d’autodérision, le film rappelle que, bien qu’adultes (ou en voie de le devenir), nous avons toujours besoin de l’amour et du soutien d’un parent.
Confrontée à un délai particulièrement serré et mue par un besoin désespéré de respirer, une jeune cinéaste en quête de soutien passe un coup de fil à sa mère (dont la voix est celle d’Anne Dorval). Cette dernière, qui, en plus d’élever sa famille biologique, est aussi parent d’accueil d’un groupe d’enfants et ne peut s’empêcher d’adopter tous les animaux qu’elle croise sur son chemin, est littéralement à bout de souffle — bien qu’elle s’entête catégoriquement à le nier. Le stress professionnel qui oppresse la fille ne tarde pas à se transformer en énervement lorsqu’elle constate que sa sainte mère, feignant de maîtriser parfaitement tout le chaos dont elle s’est entourée, est de toute évidence dépassée par les événements. S’ensuit une conversation tenant du dialogue de sourds où se mêlent humour déjanté et attitude punk rock.
La cinéaste Alexandra Lemay campe les protagonistes de cette animation image par image dans de magnifiques décors dont les délicieux détails nous tiennent sous le charme d’une séquence à l’autre. Relevant dans une bonne mesure de la comédie de situation, ponctué de clins d’œil à la culture pop et n’hésitant pas à passer au second degré par moments, son récit capte la complexité des relations qu’entretiennent les familles.
Mot de la réalisatrice
Quelqu’un m’a un jour fait remarquer que plus on vieillit, plus on devient une caricature de soi-même. Avec le temps, on se soucie moins de ce que pensent les gens et on assume sans complexe nos excentricités. Un séjour de trois mois à la maison maternelle a d’ailleurs largement suffi à m’en fournir la preuve !
J’habitais Toronto, mais puisque je venais d’obtenir un contrat à Montréal, la perspective d’habiter — gratuitement — chez ma mère m’a souri. Après tout, c’était une bonne affaire, pas vrai ? Eh bien, non ! J’avais 30 ans et j’étais partie de la maison familiale depuis plus de dix ans. On aurait pu croire que ma mère ayant atteint la soixantaine — et après avoir eu cinq enfants, plusieurs emplois intéressants (elle a notamment été pilote), des passe-temps passionnants, avoir hébergé à l’occasion des enfants dans le besoin et eu un élevage de chiens — aurait enfin l’envie de ralentir et de se reposer. Mais pas du tout ! Ma mère — chef de famille monoparentale, soit dit en passant — était à présent famille d’accueil à temps plein, non seulement d’un, mais de cinq bambins, alors que tous ses enfants biologiques avaient quitté la maison, sauf le plus jeune de mes frères, encore adolescent. Elle travaillait encore dans le domaine de l’immobilier, faisait l’élevage de caniches, adoptait des chats errants et rénovait sa maison à temps perdu. Bref, elle avait poussé son besoin de prendre soin de tout jusqu’au parfait chaos. Et ce n’était pas tant son mode de vie absolument frénétique qui me frappait (ma mère s’était toujours sentie à son aise au cœur du désordre), mais plutôt la réaction qu’il suscitait chez moi. J’étais carrément en colère contre elle. Je me suis alors mise à me demander ce qui m’amenait, moi, une adulte, à en vouloir à ma mère parce qu’elle venait en aide à des tout-petits et à des chiots ! Que pouvait-il y avoir de plus louable que cette attitude ?
La réponse m’a heurtée de plein fouet : malgré nos professions et nos personnalités complètement différentes, ma mère et moi avions finalement beaucoup en commun. Et si j’osais me montrer critique à son égard, j’allais moi aussi devoir me regarder en face. Cette réflexion m’a amenée à comprendre que je suis à ma façon aussi exaspérante qu’elle peut l’être. Mon ressentiment m’est venu non seulement de cette ressemblance, mais de l’amour que j’éprouve pour elle. Nous ne choisissons pas notre famille et, bien sûr, il arrive qu’elle nous rende dingues. Mais si nous gardons à l’esprit que nous pouvons aussi irriter les autres à notre façon, il devient plus facile de rire des frustrations de la vie et de nous montrer indulgents pour nos proches et pour nous-mêmes. J’ai toujours su que ma mère était différente, mais au fond, rien n’est jamais parfaitement noir ou blanc : alors je brasse le tout, je recommence et j’accueille le bric-à-brac.
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Équipe
Extrait
Images
Générique
RÉALISATION ET ANIMATION
ALEXANDRA LEMAY
IDÉE ORIGINALE ET CONCEPTION VISUELLE
ALEXANDRA LEMAY
SCÉNARIO
ALEXANDRA LEMAY
JULIE MATLIN
SCÉNARISTE CONSEIL
JANET PERLMAN
VOIX
ALEXANDRA LEMAY (la fille)
ÉMILIE BIBEAU (la fille plus âgée)
ANNE DORVAL (la mère)
ADAPTATION FRANÇAISE ET DIRECTION DES VOIX
FRANÇOIS GODIN
MUSIQUE
JUDITH GRUBER-STITZER
MUSICIENS
NICHOLAS DI GIOVANNI (guitare)
DAVID GOSSAGE (basse)
DAVID GROTT (trombone et trombone basse)
WILLIAM MAHAR (trompette)
CONCEPTION SONORE
LUIGI ALLEMANO
ASSISTANCE AU MONTAGE SONORE
MARIE-JOSÉE ARCHAMBAULT
DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE
LUKA SANADER
DÉCORS
LAURENT CANNICCIONI ET EMILY BÉLANGER (JAKO LANTERNE)
ACCESSOIRES
LAURENT CANNICCIONI ET EMILY BÉLANGER (JAKO LANTERNE)
DOMINIQUE CÔTÉ
EMMA OWEN
DANY BOIVIN
ARMATURES
ERIK GOULET
(STOP MOTION MONTREAL)
MOULAGES
EMMA OWEN
DANY BOIVIN
DANIEL AUCLAIR
OLIVIER XAVIER
SCULPTURES ET COSTUMES
ALEXANDRA LEMAY
STAGIAIRE
RAMONA MISMETTI
BRUITAGE
KARLA BAUMGARDNER
ENREGISTREMENT DU BRUITAGE ET DE LA MUSIQUE
GEOFFREY MITCHELL
ENREGISTREMENT DES VOIX
GEOFFREY MITCHELL (ONF)
SMART POST WEST
MELS
MIXAGE
SERGE BOIVIN
TITRES
MÉLANIE BOUCHARD
MONTAGE EN LIGNE
SERGE VERREAULT
COORDINATION TECHNIQUE
CANDICE DESORMEAUX
LUC BINETTE
COMPOSITING
RANDALL FINNERTY
ELOI CHAMPAGNE
SIMON COTTEE
GLENN GEAR
DIRECTEUR TECHNIQUE
ELOI CHAMPAGNE
COORDINATEUR À l’ANIMATION
RANDALL FINNERTY
ADMINISTRATION
VICTOIRE-ÉMILIE BESSETTE
ROSALINA DI SARIO
DOMINIQUE FORGET
STÉPHANIE LALONDE
MISE EN MARCHÉ
JUDITH LESSARD-BÉRUBÉ
PRODUCTRICE
MARAL MOHAMMADIAN
PRODUCTEUR EXÉCUTIF
MICHAEL FUKUSHIMA
Relations de presse
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Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
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L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.