La fille au béret rouge
2023 | 5 min 35 s
Animation 2D
Sans dialogue
Prix et festivals
Mention honorable pour le prix DGC de la meilleure animation canadienneOIAF - Festival international d'animation de Ottawa (Canada) 2023
Meilleur court métrage internationalLos Angeles Animation Festival, (É-U) 2023
Sélection officielleSommets du cinéma d'animation, Montréal (Canada) 2023
Sélection officielleAnimafest Zagreb (Croatie) 2023
Sélection officielleWorld Festival of Animated Film, Varna (Bulgarie) 2023
Sélection officielleCinéfest Sudbury (Canada) 2023
Sélection officielleNewport Beach Film Festival (É-U) 2023
Sélection officielleFestival international du film de Valladolid (Espagne) 2023
Sélection officielleChicago International Children's Film Festival (É-U) 2023
Sélection officielleInternational Film Festival, Calgary (Canada) 2023
Sélection officielleFestival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda (Canada) 2023
Sélection officielleSeattle Children's Film Festival (USA) 2024
Une jeune voyageuse emprunte le métro de Montréal. D’une station à l’autre, elle côtoie une foule colorée, devenant l’une des protagonistes d’un spectacle insolite et musical, émaillé d’incidents cocasses et inattendus. La vitalité, la créativité et la diversité montréalaises s’incarnent dans cette animation joyeuse et chaleureuse, pleine d’humour et de bonne humeur, qui défile sur l’air de Complainte pour Sainte-Catherine, la célèbre chanson de Kate et Anna McGarrigle.
Synopsis court
Une jeune voyageuse emprunte le métro de Montréal, qui devient le théâtre inattendu d’un spectacle insolite et musical.
Synopsis long
Empruntant le métro de Montréal, une jeune voyageuse côtoie une foule colorée et extravagante. D’une station à l’autre, passant de l’hiver au printemps, elle devient la protagoniste d’un spectacle inusité et inattendu, où se retrouvent, pêle-mêle, des déménageurs, des policiers à cheval, un pickpocket, une chorale de religieuses, un clown, quelques personnalités qui ont marqué l’histoire de la ville et plus encore ! La vitalité, la créativité et la diversité montréalaises s’incarnent dans cette animation joyeuse et chaleureuse, qui défile sur l’air de la chanson Complainte pour Sainte-Catherine, de Kate et Anna McGarrigle. Fantaisiste et humoristique, plein de bonne humeur, La fille au béret rouge jette un regard rafraîchissant sur les aléas des déplacements dans le transport en commun tout en célébrant l’harmonie et le vivre-ensemble. Le film, qui emprunte des éléments du quotidien, nous emporte dans une irrésistible fête urbaine.
Entretien avec Janet Perlman
La célèbre chanson Complainte pour Sainte-Catherine, de Kate et Anna McGarrigle, appartient au répertoire folk-pop québécois des années 1970. Comment vous est venue l’idée d’en faire un film ?
Comme j’aime animer à partir d’une musique préexistante, j’ai pensé que Complainte pour Sainte-Catherine, que j’ai toujours affectionnée, pourrait donner un film amusant. La chanson a un bon rythme, sa mélodie est entraînante. Le projet m’apparaissait aussi intéressant pour l’ONF, qui a produit des films d’animation à succès à partir de chants folkloriques. Je pense notamment à Mouches noires, Le chat colla… et La valse du maître draveur, dont la chanson est d’ailleurs interprétée par les sœurs McGarrigle.
La chanson est très imagée, alors que votre propre écriture est elle-même foisonnante. Cela représentait-il un défi, sachant que vous deviez vous distancier de la chanson afin d’imposer vos propres préoccupations ?
Après avoir lu attentivement les paroles, signées Philippe Tatartcheff, j’ai compris que la direction à emprunter n’était pas si évidente. Le texte est amusant et regorge d’images un peu étranges, et cela n’avait aucun sens de l’illustrer littéralement, comme on pourrait le faire, par exemple, pour un vidéoclip. Voulant composer un univers en m’inspirant de la chanson, j’ai opté pour le métro de Montréal — mentionné au début du morceau — comme idée de départ, et l’histoire s’est développée à partir de là. J’ai ensuite incorporé des détails suggérés par les paroles.
En passant, le fameux « dou dou dou » qu’on entend au démarrage de certaines rames du métro est dans la même tonalité musicale que la chanson. C’était le destin !
Et comment décrieriez-vous l’univers que vous avez créé ?
J’apprécie l’art naïf et populaire. Les scènes de rue hivernales, de casse-croûtes ou de ruelles remplies d’enfants qui jouent sont souvent représentées dans ce genre de peintures, mais, pour une raison quelconque, pas le métro. C’est comme si le monde s’était arrêté dans les années 1960 ! J’ai conçu le design du film avec l’idée d’en faire une œuvre moderne d’art populaire ayant comme cadre le métro.
Kate McGarrigle est décédée en 2010. Comment avez-vous présenté votre projet à sa sœur, Anna McGarrigle ? Et pouvez-vous nous parler plus précisément du travail qui a été fait sur l’enregistrement de la chanson ?
Je connais les McGarrigle depuis la sortie de Complainte pour Sainte-Catherine, en 1974. L’un de mes premiers gestes a été de communiquer avec Anna pour en savoir plus sur la chanson. Elle était heureuse d’apprendre que Complainte allait donner lieu à un film d’animation. Elle m’a donné une idée de l’origine et de la signification de certaines paroles, et m’a raconté la façon dont la chanson est née.
Une partie du film a été animée à partir de l’enregistrement original de la chanson. La durée de Complainte est de 2 minutes 30 secondes et j’avais une histoire de cinq minutes à écrire ; il a donc fallu faire des ajouts. La compositrice et conceptrice sonore Judith Gruber-Stitzer a adapté la chanson pour qu’elle soit organiquement et étroitement liée au film. Comme nous n’avions pas accès aux pistes maîtresses de l’enregistrement original, le morceau a dû être réenregistré.
Kate et Anna McGarrigle étaient réputées pour inclure leur famille élargie dans leurs spectacles. La réalisation de la bande originale de La fille au béret rouge n’a pas fait exception. Presque toute la famille est venue à l’ONF pour chanter. Les filles de Kate et Anna, Martha Wainwright et Lily Lanken, ont chanté les parties principales.
Nous avons même pu faire participer certains musiciens de l’album de 1974, et d’autres qui jouaient avec la famille depuis longtemps. Tous ces gens sont restés amis et se produisent toujours ensemble.
Nous avons essayé de garder la nouvelle version aussi proche que possible de l’original. Judith a aussi suggéré que divers personnages du film ajoutent leur voix à la chanson pour qu’elle devienne le chant joyeux de tous et toutes. Tout comme le son du signal du métro fait partie de l’arrangement de la chanson, les cloches des églises emblématiques de Montréal se joignent également à l’ensemble. Même les oiseaux chantent !
Il est assez courant, chez les Montréalais et Montréalaises, de maugréer contre la ville et les transports en commun, comme le métro. On sent que vous avez voulu renverser cette perception en rendant un hommage joyeux à Montréal. Est-ce exact ?
Il est intéressant de noter que ce film a été tourné à l’époque où l’ONF procédait au déménagement de son siège social au centre-ville de Montréal. D’ailleurs, le trajet qu’emprunte la fille au béret rouge est délibéré. Elle va des stations Du Collège à Place-des-Arts. Vous pouvez ainsi voir l’ancien édifice de l’ONF dans l’arrondissement Saint-Laurent au début et le nouvel immeuble du Quartier des spectacles à la fin.
Je travaille à l’ONF depuis longtemps et j’ai toujours conduit une voiture, mais il était temps d’utiliser les transports en commun. J’ai découvert que prendre le métro peut être plus rapide que conduire, et j’aime même ça. C’est un système qui fonctionne bien, qui me permet de lire, de jouer à des jeux, d’écrire des lettres ou de prendre des notes.
Le film est rempli de plusieurs histoires qui se déroulent en même temps. Il comporte beaucoup de surprises. On ne peut tout saisir en un seul visionnage ! Était-ce pour susciter une discussion, ou pour l’humour ?
Dans le métro, il y a tellement de monde, tellement de petits récits qui se déroulent en même temps. Cela m’a amenée à inclure autant de personnages et d’histoires que possible. C’était un vrai défi, car il était important que l’œil du spectateur ou de la spectatrice ne dévie pas de l’action principale. Dans chaque plan, je dois préciser quelle est la chose la plus importante à surveiller. J’ai parfois dû sacrifier des animations amusantes, car elles détournaient l’attention.
L’humour que j’y utilise diffère de celui de mes autres films, qui pouvaient inclure la satire, l’ironie ou l’humour noir. La fille au béret rouge repose sur un humour d’observation qui transmet un commentaire sur la vie quotidienne. Lors d’un trajet en métro, regardez dans n’importe quelle direction et vous trouverez quelque chose d’intrigant ou de drôle, de mon point de vue. Dans le film, il y a aussi beaucoup de gags absurdes, de blagues et de non-sens. On y voit exactement ce qui ne devrait pas arriver dans le métro.
Quelle émotion désirez-vous provoquer chez le public ?
J’espère que La fille au béret rouge fera rire les gens et leur laissera un sentiment de joie.
Affiche
Extraits
Images
Équipe
Générique
Scénario, réalisation et animation
Janet Perlman
Avec les voix de
Kate et Anna McGarrigle
Lily Lanken
Martha Wainwright
Montage
Janet Perlman
Adaptation musicale – Conception sonore
Judith Gruber-Stitzer
Production
Marc Bertrand
Production exécutive
Julie Roy
Christine Noël
Une production de l’Office national du film du Canada
Relations de presse
-
Nadine Viau
Attachée de presse – Montréal
C. : 514-458-9745
n.viau@onf.ca
-
L’ONF en bref
L’Office national du film du Canada (ONF) est un chef de file dans l’exploration de l’animation comme forme d’art, de mise en récit et de contenu innovateur pour les nouvelles plateformes. Il produit des œuvres d’animation audacieuses dans ses studios situés à Montréal, mais aussi partout au pays, et collabore avec les créateurs et créatrices les plus en vue de la planète dans le cadre de coproductions internationales. Les productions de l’ONF ont remporté plus de 7000 récompenses, dont, en animation, 7 Oscars et 7 Grands Prix du Festival d’Annecy. Pour accéder à ces œuvres uniques, visitez ONF.ca.