Au fil de l’eau
2022 | 84 min
Documentaire
Version originale avec sous-titres en français
Prix et festivals
Sélection officielleAvailable Light Film Festival, Whitehorse, Canada (2023)
Sélection officielleFIN Atlantic International Film Festival, Halifax, Nouvelle-Écosse (2022)
Sélection officielleBanff Mountain Film Festival, Alberta (2022)
Sélection officielleYellowknife International Film Festival, Canada (2022)
Sélection officielleSalt Spring Film Festival, Colombie-Britannique (2023)
Une coproduction de Sagafish Media et de l’Office national du film du Canada
Lorsqu’on fabrique un canot, il arrive un moment où l’on entrevoit sa forme définitive. La coque se profile. L’élégante courbure de la proue s’affirme. Et il en va parfois de même dans la vie, quand notre vrai parcours nous apparaît enfin.
Le long métrage documentaire Au fil de l’eau, de Fritz Mueller et Teresa Earle, accompagne deux artisans de canots traditionnels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
Pour le sculpteur alaskien Wayne Price, de la Nation tlingit, et la jeune apprentie Violet, façonner une pirogue à partir d’un unique thuya géant constitue un moyen de renouer avec le savoir ancestral des artisans et artisanes autochtones. L’artiste francophone Halin de Repentigny fabrique à la main des canots d’écorce de bouleau rappelant ceux qu’utilisaient les voyageurs d’antan. Liés par leur dévouement pour ce type d’art et par l’importance capitale d’assurer une relève, ils se font les passeurs de cet art séculaire qui consiste à naviguer dans les courants inattendus de la vie.
Voir le film – https://www.onf.ca/film/au-fil-de-leau/?hp_fr=feature_1
Bande-annonce
Affiche
SYNOPSIS LONG
Lorsqu’on fabrique un canot, il arrive un moment où l’on entrevoit sa forme définitive. La coque se profile. L’élégante courbure de la proue s’affirme. Et il en va parfois de même dans la vie, quand notre vrai parcours nous apparaît enfin.
Le long métrage documentaire Au fil de l’eau, de Fritz Mueller et Teresa Earle, accompagne deux artisans de canots traditionnels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
Pour le sculpteur alaskien Wayne Price, de la Nation tlingit, façonner une pirogue à partir d’un thuya géant constitue un moyen de renouer avec le savoir ancestral des artisans et artisanes autochtones. Les taquineries qu’il échange avec Violet, une jeune apprentie, et les conversations profondes qu’ils ont parfois viennent alléger les longues heures consacrées à la réalisation de l’œuvre.
L’artiste francophone Halin de Repentigny fabrique à la main des canots d’écorce de bouleau semblables à ceux qu’utilisaient les voyageurs d’antan. Une fois sa matière première choisie dans la forêt du Yukon, il amorce un minutieux travail en vue de créer une embarcation légère et solide qu’il se plaît à agrémenter de dessins fantaisistes.
Mais que faire, quand les méthodes traditionnelles se sont perdues ? Pour Wayne, construire des pirogues constitue un moyen de transmettre ses habiletés et son expertise à la génération suivante, alors que la démarche de Halin est plus introspective. Reste que l’un et l’autre ont bien conscience de la fragilité du savoir. Liés par leur dévouement pour ce type d’art et par l’importance capitale d’assurer une relève, ils se font les passeurs de cet art séculaire qui consiste à naviguer dans les courants inattendus de la vie.
Puis, vient enfin l’ultime étape de la mise à l’eau. Parents et amis embarquent, heureux de se prêter au rituel. Mission accomplie : les artisans ont franchi le cap !
UNE ET DEUX LIGNES
En deux lignes
Lorsqu’on fabrique un canot, il arrive un moment où l’on entrevoit sa forme définitive. La coque se profile. L’élégante courbure de la proue s’affirme. Et il en va parfois de même dans la vie, quand notre vrai parcours nous apparaît enfin.
Le long métrage documentaire Au fil de l’eau accompagne deux artisans de canots traditionnels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
En une ligne
Au fil de l’eau accompagne deux artisans de canots traditionnels que la pratique de leur art réoriente vers l’équilibre et la guérison.
ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR Fritz Mueller
Le fait d’accompagner ces deux hommes dans leur parcours respectif vous a-t-il permis de mieux comprendre l’effet thérapeutique de l’activité manuelle ?
Fabriquer un objet à la main a quelque chose de méditatif : cela se compare à la « bulle » dans laquelle entrent les athlètes. La confiance en soi du sculpteur alaskien de la Nation tlingit Wayne Price et de l’artiste francophone Halin de Repentigny tient en grande partie au fait qu’ils sont passés maîtres dans la création d’une chose difficile. C’est lorsqu’ils arrivent aux dernières étapes de la construction d’un canot qu’ils sont le plus heureux et au sommet de leur art.
Ils parlent du rythme avec lequel ils détachent les copeaux, taillent et cousent l’écorce pour façonner les embarcations. Cela exige beaucoup de concentration et de mobilisation. La cadence à laquelle on pagaie a aussi quelque chose d’apaisant. Wayne dit qu’il n’y a plus de place pour la colère, quand on fait du canot, et que le fait de pagayer éloigne vraiment les pensées négatives. Quand on reste un long moment dans un espace positif, on crée de nouveaux modes de pensée qui peu à peu nous transforment. Je suis convaincu que ça fait partie du processus de guérison.
L’art de construire des embarcations traditionnelles représente-t-il un lien concret avec le passé ? Qu’est-ce qui se perd, lorsque ces traditions n’existent plus ?
On construit ce type d’embarcations depuis des milliers d’années. Elles font partie intégrante de l’éthos humain et occupent une place importante dans les récits et la littérature. Leur fabrication nécessite une excellente compréhension, à la fois des matériaux et des outils.
Wayne et Halin trouvent l’un et l’autre des matériaux bruts dans leur milieu environnant et utilisent des outils directement liés au passé. Wayne croit que le contact physique avec le bois et avec l’eau contribue à définir la personne que l’on est et nous relie à nos ancêtres.
En accédant à ce savoir, on reste enraciné dans les valeurs et la sagesse du passé, mais cela nous donne aussi l’occasion de mieux comprendre la personne que l’on est dans le moment présent et les défis qui nous attendent sur notre parcours. Avec un peu de chance, ça nous rend plus sage.
Wayne et Halin sont tous les deux des artistes visuels, mais également des constructeurs de canots chevronnés. Quel rôle la créativité joue-t-elle dans leur travail ?
Ils sont tous les deux inspirés par l’esthétique des embarcations traditionnelles. C’est également un rapport sentimental à leur passé.
Dans la construction de canots, il n’y a pas de ligne droite. Tous les morceaux de bois sont différents. Et comme chacun présente des nœuds et un grain distincts, les créateurs doivent trouver des moyens ingénieux de tirer le meilleur parti possible de la matière. Ce qui distingue leur travail des autres formes d’art, c’est qu’en plus d’être magnifiques, les canots remplissent une fonction pratique. De tout temps, on les a utilisés pour le transport et pour la guerre, mais ils servent aussi aux cérémonies et ce sont des symboles de richesse et de force.
Le dévouement profond de Halin et de Wayne envers leur art comporte une dimension thérapeutique qui ne nous apparaît pas toujours immédiatement. Comment l’exécution de ce travail permet-elle à chacun d’eux de composer avec son passé ?
Halin a fabriqué plus de 30 canots et Wayne, plus de 15 pirogues. Leur confiance en soi et sans doute aussi leur bien-être sont, dans une large mesure, attribuables à l’ensemble de ces œuvres. Leur travail exige du dévouement, de la persévérance et a façonné la place qu’ils occupent dans leur culture respective.
Les deux hommes ont eu 60 ans pendant le tournage du film. Ils en sont à une étape où ils veulent partager ces connaissances durement acquises avec les prochaines générations et ils cherchent activement des apprentis. Ils savent bien qu’ils vieillissent et que, si personne ne prend la relève, ces traditions risquent de se perdre.
D’ailleurs, s’ils ont participé au film, c’est surtout parce qu’ils voyaient là une forme de mentorat, un compte rendu de leurs habiletés et de leurs connaissances qui inciterait peut-être d’autres personnes à reprendre le flambeau.
En quoi les communautés et les paysages différents dans lesquels travaillent Wayne et Halin influent-ils sur leur pratique de constructeurs de canots ? Dans quelle mesure importe-t-il pour eux de partager leurs connaissances avec leur communauté ?
Halin vit dans une région nordique éloignée où il trouve de jeunes bouleaux, des racines d’épinette et beaucoup de sève et de graisse d’ours. Wayne habite dans la forêt côtière luxuriante de l’Alaska, peuplée d’arbres énormes parfaits pour sculpter une pirogue à même un seul rondin de bois. Leur art traditionnel respectif est largement façonné par leurs matériaux.
Les pirogues comme celles que fabrique Wayne existent depuis 10 000 ans. Halin poursuit quant à lui une tradition francophone de fabrication de canots d’écorce vieille de plusieurs siècles. Les deux hommes estiment que leur communauté se trouvera enrichie si elle comprend cette histoire, et ils espèrent que cette pratique aura pour effet de sensibiliser les gens, de favoriser leur guérison et d’accroître leurs connaissances.
En plus des habiletés concrètes et de l’expérience qu’elle permet d’acquérir, la méthode traditionnelle de construction des canots est porteuse d’enseignements divers, par exemple la patience, l’ingéniosité, l’engagement, la générosité. Pour vous, le processus de création du film a-t-il représenté aussi un travail accompli par pur plaisir ?
Réaliser un film sur la fabrication des canots vous oblige forcément à ralentir et à vous investir dans le processus. La démarche de création d’un documentaire exige des qualités similaires à celles qu’il faut pour construire une embarcation : de la patience, de la force morale et de l’humilité.
Extraits
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Images
Les participants
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Équipe
Générique
Réalisation
Fritz Mueller
Scénario
Teresa Earle
Production
Teresa Earle
Shirley Vercruysse
Fritz Mueller
Direction de la photographie
Fritz Mueller
Montage
Graham Withers
Teresa Earle
Musique originale
Jordy Walker
Avec la participation de
Halin de Repentigny
Wayne Price
Avec
Violet Gatensby
Duncan Spriggs
Jake Armstrong
Et
Joe Migwans
Tim Ackerman
Melvin Williams
Roberta Wally
Keith Wolfe Smarch
Whitney Hartigan
Cherri Price
Tourné à
Dawson City, Carcross et Whitehorse au Yukon
Haines, Juneau et Skagway en Alaska
Et sur les territoires traditionnels des Premières Nations des Carcross/Tagish, des Tr’ondëk Hwëch’in, des Kwanlin Dün et des Tlingits de la Côte
Direction de production
Teresa Earle
Prise de son
Fritz Mueller
Images aériennes
Fritz Mueller
Jassin Godard
Mike Code
Documents d’archives
Duncan Spriggs
Images additionnelles
Bill Kendrick
Brian Ladue
Montage sonore
Stackwall Sound
Conception sonore
Stackwall Sound
Monteurs sonores
Jordy Walker
Kyle Cashen
Postproduction audio
Stackwall Sound
Mixage
Jordy Walker
Musique additionnelle
Jesse Zubot
Coloriste
Fritz Mueller
Sous-titrage
Zoé Major
Conception du titre
Jenn Strom
Conception graphique
Mary Binsted
Coordination de la postproduction
Teresa Earle
Pagayeurs
Richard Malvasio
Bamby James
Waughnita James-Elton
Emily Sheakley
Herb Kaaxh Tséen Sheakley Jr
Rose Willard
Andrew Robinson
RJ Santos
Claus Schytrumpf
Michel Vincent
Bateaux accompagnateurs
Tommy Taylor
Adam Zenger
Avec aussi la participation de
Max Vincent
Ted Hart
Justin Smith
Jack Smith Sr
Jack Smith Jr
Stuart Schmidt
Jerry Mosure
Walter Cameron
Charlie Burns
Harold Gatensby
Phil Gatensby
Colleen James
Eileen Wally
Bessie Jim
Daisy Gatensby
Ryker Johns
Ben Gribben
Ali Khoda
Gisela Niedermeyer
Leslie Hamson
Theo Stad
Bear the dog
Sculptures et pirogues monoxyles
Wayne Price
Peintures et canots d’écorce
Halin de Repentigny
Chansons
Chilkoot Entrance Song
Chant tlingit composé par Lance Twitchell
Interprété par Wayne Price, Justin Smith et Ted Hart
St. Anne’s Reel
Air de violon traditionnel canadien
Interprété par Amelia Rose Slobogean
En roulant ma boule
Chant traditionnel canadien-français
Interprété par Halin de Repentigny
Daḵl’aweidí Migration Song
Chant traditionnel tlingit avec remerciement au clan Daḵl’aweidí (de l’Orque)
Interprété par Rose Willard, Bamby James, Emily Sheakley, Waughnita James-Elton
Dawson City Bound
Composée par George McConkey
Interprétée par George McConkey sur scène au Westminster Hotel
Wellington’s Advance
Gigue traditionnelle irlandaise
Interprétée par Amelia Rose Slobogean
We Used to Go
Composée par Jordy Walker, Corwin Fox, Jeff Wolosewich
Interprétée par Jordy Walker et Jesse Zubot
Services juridiques
Boughton Law
Austring Fairman and Fekete
Assurances
Front Row Insurance
Comptabilité
Sherrill Sirrs Inc.
Tenue de livres
Teresa Earle
Northwestel
Producteur exécutif
Mike Gravitis
Office national du film du Canada, studio de la C.-B. et du Yukon
Productrice déléguée
Jennifer Roworth
Coordonnateur technique
Wes Machnikowski
Administration
Carla Jones
Coordonnateurs de production principaux
Nathan Conchie
Nicolas Ayerbe Barona
Mise en marché
Kay Rondonneau
Relationniste
Katja De Bock
Productrice exécutive
Shirley Vercruysse
Nous remercions particulièrement
Le festival culturel Adäka
La Première Nation de Carcross/Tagish
Le centre culturel de Kwanlin Dün
Le Musée de Skagway
L’Université de l’Alaska du Sud-Est
Le Westminster Hotel
L’Association touristique et culturelle des Premières Nations du Yukon
Le projet d’embarcations traditionnelles Dań Kwanje ’Á–Nààn: Voices Across the Water
Charlene Alexander
Mark Doucette
Shirlee Frost
Marilyn Jensen
Chris McNutt
Iris Merritt
Florence Moses
Andrew Seymour
Michelle Van Beusekom
Remerciements
William Amos
David Ashley
Bryna Cable
Dan Cable
Annie Cable
Angus Cable
Elaine Cairns
Christine Cleghorn
Brian Crist
Norm Curzon
John Dempster
Chris Ferguson
Jessica Hall
Heather Harding
Tyler Hargreaves
Raffles McDowell
Gail McKechnie
Rhoda Merkel
Don Murphy
Selwyn Jacob
Bob Jickling
Wendy Jickling
Linda Johnson
Will Macrae
Fritz Mueller Sr
Sally Mueller
Robyn Mueller
Stella Mueller
Brian Nicol
Angelo Nicoloyannis
Allan Nixon
Teri Snelgrove
Stuart Snyder
Susan Stanley
Joan Turner
Daphne Vernier
Produit avec la participation du
Fonds des médias du Canada
Développé et produit avec la participation du
Développement des médias du gouvernement du Yukon
Développé avec la participation de
L’Association touristique et culturelle des Premières Nations du Yukon
Radio-Canada
Le Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne
Produit en association avec
Northwestel
© 2022 Sagafish Media Inc. et Office national du film du Canada
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Sagafish Media se spécialise dans les récits qui présentent un point de vue nordique. Nous élaborons et produisons des œuvres documentaires créées, tournées et montées dans le Nord canadien. La région circumpolaire fait partie intégrante de notre univers, et nos films allient des récits passionnants et des images saisissantes pour traiter de thèmes universels qui font découvrir au public ces mondes méconnus. En l’espace de sept ans, nous avons achevé trois films — Journeys to Adäka, Aurora Love et Au fil de l’eau, une coproduction avec l’Office national du film —, en avons mené deux autres à l’étape de la production et plusieurs projets se trouvent en développement. Ces nombreux films en développement nous amènent à nous tourner vers la coproduction internationale. Au cœur de Sagafish Media se trouvent ses deux associés et partenaires de création, Fritz Mueller et Teresa Earle. L’équipe travaille avec ardeur à faire valoir le talent des artistes du Nord.
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Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.