Les femmes musulmanes dérangent, intriguent, polarisent, prises au piège dans un carcan forgé par un amalgame d’histoires à la une. Si les médias aiment à les dépeindre comme étant soumises et réduites au silence, la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski a préféré s’éloigner de cette image caricaturale à laquelle elle ne s’identifie pas. Elle est allée à la rencontre de six Canadiennes de confession musulmane prêtes à discuter de ce qui a façonné leur identité. Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam.

Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.

Saisie par les représentations médiatiques de femmes musulmanes canadiennes de plus en plus stéréotypées, j’en suis venue à me questionner sur mes propres connaissances.

Les femmes de confession musulmane que je côtoie et que je rencontre ne correspondent pas à cette image, tout comme moi.

Il m’était inconcevable de croire que je faisais partie d’un groupe minoritaire. Que j’étais seule à vivre avec mes interrogations face à ma culture, à mes origines, à mes croyances. Que cette dualité qui m’habite, me guide et me façonne m’était propre, m’était unique.

Je suis donc partie à la rencontre de femmes qui, comme moi, sont de confession musulmane, ancrées dans une culture familiale teintée par la religion, et qui étaient prêtes à témoigner d’une réalité pas si différente de la mienne ni de la vôtre. J’ai choisi de présenter des femmes engagées, affirmées, vives d’esprit, généreuses, portées vers autrui, mais surtout, des femmes curieuses du monde qui les entoure.

Elles sont six et vivent dans trois des plus grandes villes du pays. Elles sont dans la trentaine et la quarantaine. Elles sont nées ici ou à l’étranger (Asie du Sud-Est, Afrique du Nord, Moyen-Orient, Europe). Elles sont francophones, francophiles ou même anglophones.

Pratiquantes ou pas, elles incarnent un islam qui leur est propre, rejetant du revers de la main amalgames et stéréotypes, refusant d’être stigmatisées, d’être réduites à de simples gros titres sensationnels, d’être silencieuses. N’en déplaise à la société, les femmes musulmanes ne se résument pas qu’à ce débat entourant le port du voile. Elles sont plurielles. Elles sont complexes. Elles sont mouvantes. Ces femmes canadiennes, de par leur choix de vies empreintes de liberté, démontrent que leur attachement à leur spiritualité n’entrave en rien leur ouverture au monde.

Je suis honorée d’avoir pu échanger avec ces femmes, ces mères, ces citoyennes. Chaque rencontre est un pas de plus vers une vision de l’islam multidimensionnelle et humaine.

-Saïda Ouchaou-Ozarowski

Les femmes musulmanes dérangent, intriguent, polarisent, prises au piège dans un carcan forgé par un amalgame d’histoires à la une. Si les médias aiment à les dépeindre comme étant soumises et réduites au silence, la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski a préféré s’éloigner de cette image caricaturale à laquelle elle ne s’identifie pas. Elle est allée à la rencontre de six Canadiennes de confession musulmane prêtes à discuter de ce qui a façonné leur identité. Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam.

Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.

De Montréal à Toronto, en passant par New York et la côte ouest du Canada, Sonia, Kenza, Asmaa, Loubna, Eman et Farheen ouvrent la porte sur leurs expériences avec aplomb et sensibilité. Elles évoquent leur rapport à la liberté, à la religion et à la culture, et, ce faisant, dévoilent leurs aspirations et leurs questionnements. À pleine voix brise les tabous et démontre que les femmes musulmanes sont tout sauf simples. Leurs quêtes identitaires font écho aux nôtres, nous rappelant que finalement nous ne sommes pas si différents.

En une phrase

À pleine voix porte un regard décomplexé, honnête et sensible sur les femmes musulmanes d’aujourd’hui. 

En deux phrases

Les femmes musulmanes ne sont pas celles que vous croyez : elles ne sont ni silencieuses ni soumises. Féministes et déterminées, six Canadiennes de confession musulmane prennent la parole et déconstruisent un à un les préjugés les concernant. À l’inverse des médias populaires, À pleine voix laisse la place aux principales intéressées, leur permettant ainsi de partager leurs parcours singuliers sans tabou, en toute simplicité.