La monte à cru des chevaux sauvages est réservée à ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Chaque fois que le cheval se cabre ou fait un saut de mouton, le cavalier risque une blessure grave, voire fatale. Les émotions éprouvées qui en découlent, Liam Marshall les connaît depuis l’enfance, ayant grandi à Big Muddy Valley, dans la Saskatchewan rurale. Il concentre tous ses efforts sur son entraînement pour devenir champion de dressage de broncos. Il ne pense qu’à ça du lever au coucher (quand il ne regarde pas son cellulaire).

La monte à cru des chevaux sauvages est réservée à ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Chaque fois que le cheval se cabre ou fait un saut de mouton, le cavalier risque une blessure grave, voire fatale. Les émotions éprouvées qui en découlent, Liam Marshall les connaît depuis l’enfance, ayant grandi à Big Muddy Valley, dans la Saskatchewan rurale. Il concentre tous ses efforts sur son entraînement pour devenir champion de dressage de broncos. Il ne pense qu’à ça du lever au coucher (quand il ne regarde pas son cellulaire). Entouré de sa famille et inspirant ses trois jeunes frères, cet adolescent intrépide cultive une tradition transmise de génération en génération.

La réalisatrice Kristin Catherwood est fascinée par le rodéo depuis son plus jeune âge. Ayant grandi dans une exploitation bovine, elle connaît bien le dressage de broncos pour avoir assisté à de nombreuses séances. Sa passion pour le récit et la chance de participer à Doc Lab Saskatchewan l’ont motivée à mettre à profit ses talents pour approfondir cette culture unique en son genre. Auprès du producteur Jon Montes et du réalisateur mentor Robin Schlaht, elle s’est employée à faire ressentir l’intensité de ce sport qui est exercé près de chez elle à Radville, en Saskatchewan, ainsi que la vulnérabilité des cavaliers. Mais il n’y a pas que l’exaltation et les émotions liées à la monte à cru qui l’ont incitée à raconter cette histoire. « Ce qui me fascine vraiment par-dessus tout, c’est le sentiment d’appartenance à la communauté, le mentorat qui est assuré — il y a là un vrai sens de continuité culturelle. » Le protagoniste adolescent a dû convaincre ses parents éleveurs de le laisser pratiquer son sport, mais Kristin Catherwood a fait une découverte en cours de production : l’arrière-grand-père organisait des rodéos dans son ranch de Big Muddy. « En quelque sorte, le jeune homme a repris une tradition latente dans sa famille », explique la cinéaste.

La possibilité de collaborer avec une équipe pour porter sa vision à l’écran a été l’un des aspects les plus bénéfiques de sa participation au programme Doc Lab. Kristin Catherwood s’est aussi rendu compte que « lorsqu’on réalise un film, il faut prendre en considération les idées de plein de gens, et parfois, ces idées sont carrément contradictoires ! Mais il faut tenir compte des idées des autres — que je respectais beaucoup — tout en restant fidèle à la vision qu’on a du film ».

Réalisateur/Réalisatrices Doc Lab Saskatchewan: Kristin Catherwood, Eric Thiessen, Louise BigEagle

Lancé au printemps 2017, Doc Lab Saskatchewan est un programme de formation découlant de la collaboration entre l’Office national du film du Canada, Creative Saskatchewan et la Saskatchewan Filmpool Cooperative. Trois cinéastes de la relève ont été sélectionnés à l’issue d’un appel de propositions pour prendre part à ce programme et réaliser chacun un court métrage documentaire, de l’idée originale à la postproduction, en mettant l’accent sur le récit visuel. Ils ont bénéficié de mentorat et de soutien à la production pour élaborer des films qui présentent la Saskatchewan sous différents angles, ce qui a contribué à leur perfectionnement professionnel en cinéma documentaire.