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Treize œuvres sélectionnées, dont deux courts métrages présentés en première mondiale et le 50e film d’Alanis Obomsawin. Création autochtone en documentaire, en animation et en médias numériques : la sélection de l’ONF au Festival imagineNATIVE met en lumière des enjeux importants et des récits innovants.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
22/09/2017

 

Le 22 septembre 2017 – Toronto – Office national du film du Canada (NFB)

Dans la foulée de son plan triennal visant à redéfinir ses relations avec les peuples autochtones, l’Office national du film du Canada (ONF) présentera au Festival imagineNATIVE du film et des arts médiatiques (qui se déroulera du 18 au 22 octobre) une impressionnante sélection de 13 œuvres cinématographiques et numériques, dont certaines seront projetées lors des soirées d’ouverture et de clôture du festival.

La première mondiale du court métrage Holy Angels, de Jay Cardinal Villeneuve, se tiendra à l’occasion du gala d’ouverture, tandis que The Road Forward, de Marie Clements, fera la clôture du festival. imagineNATIVE accueillera aussi Our People Will Be Healed, le 50e film en 50 ans de carrière de l’éminente cinéaste Alanis Obomsawin, qui sera sur place, ainsi que le long métrage documentaire Birth of a Family, de Tasha Hubbard.

Les animations autochtones seront aussi bien représentées avec la première mondiale de Shaman, d’Echo Henoche, les premières ontariennes de The Mountain of SGaana, de Christopher Auchter, et de Three Thousand, d’Asinnajaq, ainsi que la projection du film maintes fois primé de Diane Obomsawin I Like Girls.

On pourra aussi apprécier l’influence des artistes autochtones dans le domaine de la création numérique, interactive et en RV avec le projet de Katherena Vermette et Alicia Smith conçu pour Instagram What Brings Us Here ; les récits interactifs Xinona, de Walter Kaheró:ton Scott, The Cache, de Michelline Ammaaq et Bonnie Ammaaq, et Tetepiskat, de Natasha Kanapé Fontaine ; et enfin un prototype de la future production en réalité virtuelle West Wind (Tegs’g), du réalisateur Jeff Barnaby.

Gala d’ouverture

Holy Angels, le court métrage documentaire de Jay Cardinal Villeneuve, fait revivre l’histoire colonialiste du Canada à travers des images impressionnistes et des bribes du témoignage d’une enfant. En 1963, Lena Wandering Spirit compte parmi les quelque 150 000 enfants autochtones du Canada enlevés à leur famille et envoyés dans des pensionnats autochtones. La petite Phoenix Sawan, cinq ans, donne vie aux souvenirs de Wandering Spirit en tissant le récit au fil d’une prestation de danse. Villeneuve a rencontré Lena dans le cadre de son travail de vidéaste pour la Commission de vérité et réconciliation. Le résultat de cette rencontre est une œuvre puissante qui témoigne de la résilience d’un peuple qui a trouvé le chemin de la guérison et de la libération. Le film de 14 minutes Holy Angels est produit par Selwyn Jacob. Shirley Vercruysse en est la productrice exécutive pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF.  

Gala de clôture

Documentaire musical électrisant de l’auteure et réalisatrice Marie Clements, The Road Forward (Droit devant) rattache un moment charnière de l’histoire des droits civils au Canada — les origines du nationalisme autochtone vers 1930 — au souffle puissant qui anime aujourd’hui le militantisme des Premières Nations. Des entrevues et des séquences musicales relatent comment de minuscules mouvements, soit la Native Brotherhood et la Native Sisterhood, ont finalement suscité d’importants changements à l’échelle du pays. Magnifiquement filmé, The Road Forward relie harmonieusement le passé et le présent au moyen de chansons-récits portées par la ferveur des voix, du blues, du rock et des rythmes traditionnels. Shirley Vercruysse signe la production et la production exécutive de The Road Forward pour le Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon de l’ONF à Vancouver.

De grands documentaires

L’éminente cinéaste Alanis Obomsawin revient à imagineNATIVE avec Our People Will Be Healed (Le chemin de la guérison). Le film entraîne le spectateur au Helen Betty Osborne Ininiw Education Resource Centre, à Norway House, une communauté crie située à 800 kilomètres au nord de Winnipeg. Dans cet établissement d’enseignement préscolaire, primaire et secondaire, le personnel et les programmes pédagogiques visent la réussite scolaire des enfants des Premières Nations ainsi que le renforcement de l’estime de soi et de la fierté. L’école a été nommée en l’honneur d’une jeune femme de Norway House assassinée en 1971 et dont les meurtriers n’ont été traduits en justice que 16 ans plus tard. Posant un regard sobre sur les souffrances endurées par la nation crie dans le nord du Manitoba, Alanis Obomsawin offre néanmoins dans son 50e opus une vision d’espoir pour les premiers peuples en montrant comment une meilleure éducation peut sauver des vies et changer l’avenir de la jeunesse autochtone.

Our People Will Be Healed est le plus récent film d’un cycle dans lequel Alanis Obomsawin examine comment la jeunesse ouvre la voie pour les communautés des Premières Nations. Amorcé en 2012 avec Le peuple de la rivière Kattawapiskak, récompensé d’un prix Donald-Brittain, le cycle s’est poursuivi avec Hi-Ho Mistahey ! (2013), Ruse ou traité ? (2014) et On ne peut pas faire deux fois la même erreur (2016). S’y ajoutera la 51e réalisation de la cinéaste, provisoirement intitulée Jordan’s Principle et actuellement en cours de production.

Réalisé par Tasha Hubbard d’après un scénario qu’elle signe avec la journaliste du Saskatoon StarPhoenix Betty Ann Adam, Birth of a Family (Naissance d’une famille) suit la première rencontre de trois sœurs et un frère adoptés très tôt par des familles distinctes disséminées en Amérique du Nord. Au nombre des quelque 20 000 enfants autochtones enlevés à leur famille lors de la terrible « rafle des années soixante » qui a sévi au Canada, les quatre protagonistes, aujourd’hui d’âge moyen, n’ont aucun souvenir commun. Rassemblant les pièces de leur histoire, ils tissent des liens d’où naîtra leur famille. Birth of a Family est produit par Bonnie Thompson. David Christensen en est le producteur exécutif pour le Studio du Nord-Ouest de l’ONF à Edmonton.

Des animations d’auteur saisissantes

imagineNATIVE accueille la première mondiale de Shaman, premier film d’animation d’Echo Henoche, qui a grandi à Nain, au Nunatsiavut. Petite-fille du réputé sculpteur Gilbert Hay, Echo a vendu sa première œuvre d’art alors qu’elle avait huit ans et n’a pas cessé de dessiner depuis. Son film de cinq minutes raconte l’histoire de l’ours polaire qui s’est transformé pour devenir l’emblématique montagne de sa communauté du Labrador. Shaman est produit par Kat Baulu pour le Studio du Québec et de l’Atlantique.

Dans Three Thousand (Trois mille), l’artiste inuite Isabella-Rose Weetaluktuk, alias Asinnajaq, nous plonge dans un sublime univers imaginaire. En 12 minutes de cinéma lumineux inspiré par des documents d’archives, elle revisite le passé et le présent du peuple inuit pour imaginer son avenir sous un angle nouveau et saisissant. À partir des vastes archives de l’ONF, elle examine l’histoire complexe de la représentation du peuple inuit au cinéma et intègre des images historiques à une animation originale pour faire apparaître une vision d’espoir et de belles possibilités. Three Thousand est produit par Kat Baulu pour le Studio du Québec et de l’Atlantique.

The Mountain of SGaana (La montagne de SGaana), du cinéaste haïda Christopher Auchter, est un conte fantastique à propos d’un jeune homme emporté dans le monde des esprits et de la jeune femme qui vient à son secours. Dans ce petit bijou de film onirique de 10 minutes inspiré d’une légende haïda et coscénarisé avec Annie Reid, Christopher Auchter entremêle avec brio animation traditionnelle et éléments emblématiques de l’art haïda auxquels donnent vie une riche palette évocatrice et des effets stylisés. The Mountain of SGaana est produit par Shirley Vercruysse (Studio de la Colombie-Britannique et du Yukon), qui assure aussi la production exécutive avec Michael Fukushima (Studio d’animation anglais) pour l’ONF.

La bédéiste et animatrice montréalaise d’ascendance abénaquise Diane Obomsawin, alias Obom, porte sa dernière bande dessinée à l’écran. J’aime les filles (I Like Girls) regroupe des histoires tirées d’authentiques témoignages à propos du premier amour et portées par des personnages anthropomorphes attachants. Le film, produit par Marc Bertrand et la productrice exécutive Julie Roy pour le Studio d’animation français de l’ONF, a reçu cinq prix jusqu’à maintenant, dont le Grand Prix Nelvana du meilleur court métrage d’animation indépendant au Festival d’Ottawa.

Des productions numériques avant-gardistes

Le programme Digital Media du festival présente quatre œuvres signées par des créateurs autochtones

de l’ONF.

Créé par l’auteure et cinéaste métisse Katherena Vermette et par la productrice de l’ONF Alicia Smith, What Brings Us Here est le complément en ligne du court métrage documentaire maintes fois primé this river (cette rivière), coréalisé par Vermette et Erika MacPherson. Expérimentation en récit médiatique, What Brings Us Here combine des photos et des commentaires des bénévoles œuvrant au sein des mouvements Drag the Red et Bear Clan Patrol, issus des groupes citoyens MMIWG et MMIP de Winnipeg, pour répondre à une question-clé : « Pourquoi êtes-vous ici, à faire ce que vous faites ? » Ce portrait communautaire est mis en relief par les images des photographes de Winnipeg Karen Asher, Mark Reimer et Janine Kropla. David Christensen est le producteur exécutif.

Trois récits interactifs de la série en ligne Legacies 150 (Générations 150) de l’ONF seront aussi à l’affiche. Produite par Nicholas Klassen du Studio interactif de l’ONF à Vancouver, la série propose des histoires racontées à la première personne sur les thèmes du patrimoine et de l’héritage :

  • Fable universelle originale qui condamne l’oppression postcoloniale, Xinona est écrit et illustré par le bédéiste mohawk Walter Kaheró:ton Scott et produit par Jelena Popović du Studio d’animation anglais
  • Ils ont toujours vécu au nord du cercle arctique. Mais il n’y a qu’un seul endroit où ils se sentent vraiment chez eux. The Cache (La cache) est un récit basé sur l’histoire personnelle des artistes inuites Michelline et Bonnie Ammaaq ; les photographies sont de Jonathan Frantz. Production d’Alicia Smith du Studio du Nord-Ouest.
  • Depuis le camp de chasse familial situé dans la région de Manicouagan, au Québec, la poète innue Natasha Kanapé Fontaine transmet un message à travers le temps et les générations dans Tetepiskat. Texte de Natasha Kanapé Fontaine et photographies de Maryse Goudreau ; production de Denis McCready du Studio documentaire français.

Un prototype de quatre minutes de la future œuvre en réalité virtuelle West Wind (Tegs’g, en langue micmaque), du réalisateur Jeff Barnaby, coproduite par l’ONF et Prospector Films, sera aussi exposé à imagineNATIVE dans le programme 2167, lequel propose des expériences en RV réalisées par des artistes autochtones et qui projettent les utilisateurs en l’an 2167, dans 150 ans d’ici. Ce programme est présenté par imagineNATIVE en partenariat avec le Festival international du film de Toronto, Pinnguaq et Initiative for Indigenous Futures.

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Produits connexes

Dossier de presse électronique | Images, bande-annonce, synopsis : Droit devant| J’aime les filles | Naissance d’une famille | Générations 150 | La montagne de SGaana. Disponible uniquement en anglais: Our People Will Be Healed | Three Thousand

Lien connexes

imagineNATIVE Film + Media Arts Festival
Instagram – What Bring Us Here
Prospector Films

Relations avec les médias

  • Lily Robert
    Directrice, Communications et Affaires publiques, ONF
    C. : 514-296-8261
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  • L’ONF en bref

    L’ONF est le producteur et distributeur public canadien d’œuvres audiovisuelles primées, qu’il s’agisse de documentaires, d’animations d’auteur, de récits interactifs ou d’expériences participatives. Depuis 1968, l’ONF a produit plus de 300 œuvres signées par des cinéastes inuits, métis et des Premières Nations, constituant ainsi une collection sans pareille de films qui bousculent les récits de la culture majoritaire et proposent des perspectives autochtones aux auditoires d’ici et du reste du monde. L’ONF met en œuvre un plan d’action comportant une série d’engagements, notamment consacrer au minimum 15 % des dépenses globales de production aux œuvres réalisées par des artistes autochtones et rendre la collection de films autochtones de l’ONF plus accessible sur ONF.ca.