L’ONF lance en ligne Au beau milieu de la plaine (The Grasslands Project) le 1er juin. Le Studio du Nord-Ouest explore les réalités et les histoires de petites communautés du sud des Prairies.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
01/06/2016
1 juin 2016 – Vancouver – Office national du film du Canada (ONF)
« Par ces films, vous avez trouvé des sujets dignes d’intérêt et avez donné aux populations concernées l’occasion de s’exprimer à leur sujet. » ─ Scott C. McLeod, artiste, Nulle part ailleurs
À compter d’aujourd’hui, tous ont la chance de découvrir gratuitement la vie de petites communautés des plaines du Sud-Ouest canadien grâce au lancement en ligne de la production de l’ONF Au beau milieu de la plaine (The Grasslands Project) sur ONF.ca/NFB.ca.
Créé par le cinéaste Scott Parker, en collaboration avec le producteur exécutif de l’ONF David Christensen, Au beau milieu de la plaine consiste en une série de dix courts métrages explorant les réalités de l’une des régions les moins connues de tout le Canada. Neuf petites collectivités du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan sont mises en avant dans ce projet, tourné à l’été 2015 quand le réalisateur a sillonné la région pour produire des courts métrages documentaires inspirés des suggestions émises par les communautés. Les sujets, les thèmes et même les questions posées en entrevues ont été élaborés avec la participation des membres des communautés; par la suite, chacun des films a été visionné par les protagonistes qui ont donné leurs commentaires avant le montage final afin de dresser des portraits authentiques de la vie dans les Prairies.
Du 6 au 14 mai, le film a été présenté en primeur dans des salles combles, devant un public enthousiaste, dans neuf villages et petites villes du sud des Prairies. Des communautés presque entières ont assisté avec émotion aux projections et discuté avec animation en compagnie de Parker et de Christensen.
Films
Propriétaire de ranch (A Rancher’s View) : Il n’y a pas si longtemps, le bétail était considéré comme une importante menace à l’intégrité des Prairies, mais maintenant, on voit plutôt l’un des troupeaux en bordure du parc national des Prairies comme un élément de solution en matière de préservation.
Nulle part ailleurs (No Other Place) : Cinq artistes des Prairies issus de différents secteurs de la région nous présentent les lieux qui les inspirent.
Rentrer au bercail (Homecoming) : Dans les petites agglomérations, les rassemblements sont essentiels à la vitalité des communautés rurales. À Magrath, en Alberta, nous assistons aux festivités en compagnie de bénévoles, véritables piliers de ces événements.
Femmes et fermières (Life Out Here) : Les femmes dirigent leur ranch avec autant – sinon plus – de succès que les hommes. Dans ce film, elles ont elles-mêmes choisi les thèmes de la discussion et se sont interviewées entre elles.
Celui qui reste (The Last One) : Le dernier à occuper la ferme, Herb Pidt déplore que les petites fermes familiales soient aujourd’hui une chose du passé.
De génération en génération (Generations) : Âgé de 19 ans, Shawn se prépare à suivre les traces de son père, agriculteur. Les deux hommes s’emploient à négocier en douceur la transition générationnelle.
Population : 21 (Population 21) : Wood Mountain n’est littéralement qu’un virage sur la route. Malgré tout, les quelques personnes qui habitent toujours le village ont de bonnes raisons de s’y sentir chez elles.
Hôtel Val Marie (Val Marie Hotel) : Plus qu’un simple commerce, l’hôtel Val Marie est le lieu de rassemblement de la communauté. Nous accompagnons la propriétaire de l’établissement alors qu’elle se prépare à une soirée chargée, et apprenons des gens de Val Marie l’importance que revêt l’hôtel.
Après l’incendie (After the Fire) : En cas d’urgence, les petites communautés rurales comptent sur leurs pompiers volontaires. Mais, étant justement de petites communautés, il n’est pas rare que les victimes soient des amis ou des membres de la famille.
Les Fransaskois : Gravelbourg est considérée comme le cœur de la langue et de la culture françaises du sud des Prairies. Ce court métrage nous présente la perspective des « Fransaskois » sur les défis et sur l’avenir de leur singulière culture.
Production
Pour réaliser Au beau milieu de la plaine, Parker a travaillé avec un appareil combinant caméra et prise de son, expressément adapté pour un cinéaste travaillant en solo sur le terrain, et a installé sa suite de montage dans la petite ville d’Eastend, en Saskatchewan. Là-bas, Parker a passé à peu près deux des six mois de tournage et de montage des films dans son « studio de production mobile » ― une camionnette spécialement aménagée…
Parker a en outre animé 12 ateliers de formation médiatique, auxquels ont assisté des journalistes, des bibliothécaires, des historiens, de futurs acteurs, de jeunes Autochtones, des experts en agriculture, des blogueurs, des jeunes souffrant d’incapacités physiques complexes, des enseignants, des étudiants et des détenus sous responsabilité fédérale. La folkloriste et auteure de la région Kristin Catherwood a grandement contribué à clarifier les aspirations sous-jacentes du projet et aidé les participants aux ateliers à comprendre le lien entre lieu et histoire.
Au beau milieu de la plaine est le plus récent projet s’inscrivant dans la longue tradition de cinéma communautaire de l’ONF, depuis l’époque des projectionnistes itinérants aux audacieuses expériences interactives collectives, en passant par l’innovant programme Challenge for Change/Société nouvelle devenu un modèle de cinéma participatif pour le monde entier et les programmes durables mis sur pied par l’ONF dans le Grand Nord canadien.
Biographies
Scott Parker
En 30 ans de carrière dans les milieux du cinéma et de la télévision, Scott Parker a produit de tout, des vidéoclips aux documentaires. Bien qu’il se concentre sur la réalisation et le montage, il tourne aussi ses propres films. Parmi les projets auxquels il a travaillé, mentionnons Stories from Our Land 1.5 (Chroniques de notre terre natale), une série filmée dans l’Arctique pour l’Office national du film du Canada, ainsi que des films tournés dans les forêts tropicales humides d’Amérique centrale. Parker a agi comme mentor auprès de cinéastes de la relève et a contribué à nombre d’ateliers de formation cinématographique orientés sur la collectivité. Sa carrière de cinéaste ainsi que le travail qu’il a accompli dans le cadre de son engagement communautaire à l’échelle internationale (notamment dans les régions isolées du Botswana) lui ont procuré la précieuse expérience requise pour faire Au beau milieu de la plaine.
David Christensen
Producteur exécutif de l’Office national du film du Canada, David Christensen est responsable des documentaires, des films d’animation et des productions interactives produits au pays et avec des partenaires internationaux. Il dirige le Studio du Nord-Ouest, l’un des six studios anglophones de l’ONF au Canada. Au nombre des productions marquantes issues récemment du Studio, mentionnons l’œuvre interactive Seances que signent Guy Maddin, Evan et Galen Johnson, lancée au Festival du film de Tribeca; Si j’étais le bon Dieu… le plus récent court métrage d’animation de Cordell Barker; le long métrage documentaire coproduit par l’ONF, Le jugement d’Hadwin. Au total, il y a toujours de 25 à 30 projets en cours de développement et de production au Studio que dirige David.
Citations
« C’est grâce à la générosité des gens de ces collectivités éloignées des Prairies que nous avons abouti à des films aussi puissants. Mon rôle est devenu celui d’un interprète et, avec mes collègues de l’ONF, nous avons exploité nos compétences et nos ressources pour raconter les histoires qu’on nous offrait. Les gens de partout dans la région ont contribué au succès du projet, et je remercie chacun d’entre eux! » – Scott Parker
« Aussi incroyable que ça puisse paraître, le Canada est encore un pays rural – et pourtant, peu de nos documentaires reflètent cette réalité. Avec Au beau milieu de la plaine, notre but était de collaborer avec les gens du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan pour comprendre le genre d’histoires qui présentent de l’intérêt pour eux ― et les porter au grand écran, comme au petit l’écran. Les dix films magnifiques que Scott a créés ne pouvaient se faire qu’à la faveur d’une présence prolongée dans ces communautés – et je suis fier que l’ONF, en sa qualité de producteur public, ait été en mesure d’accomplir ce genre de travail. » – David Christensen
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L’ONF en bref
Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.