Le 9 juin 2017 – Toronto– Office national du film du Canada (ONF)

Le vendredi 9 juin 2017, l’expérience interactive The Space We Hold, produite par l’Office national du film du Canada et Cult Leader, sera mise en ligne au www.nfb.ca/thespacewehold et présentée en première à l’exposition Alternate Realities du Sheffield Doc/Fest.

Vive exhortation à écouter les témoignages de trois anciennes « femmes de réconfort » comptant parmi les survivantes les plus âgées de la violence sexuelle militaire dans le monde, The Space We Hold a été créée par la cinéaste torontoise Tiffany Hsiung, le gestionnaire de contenu Chris Kang et les producteurs Patricia Lee (Cult Leader) et David Oppenheim (Studio de l’Ontario de l’ONF). Anita Lee, qui est à la tête du Studio de l’Ontario de l’ONF, en est la productrice exécutive.

Basé sur The Apology (Avant qu’il ne soit trop tard…), le puissant documentaire primé que signe Tiffany Hsiung à l’ONF, The Space We Hold s’attache à trois grands-mères — grand-mère Gil en Corée du Sud, grand-mère Cao en Chine et grand-mère Adela aux Philippines — qui figuraient parmi les quelque 200 000 adolescentes et jeunes adultes que l’armée japonaise impériale a enlevées et forcées à l’esclavage sexuel durant la Deuxième Guerre mondiale. Plus de 70 ans après leur emprisonnement dans ces prétendus « centres de délassement », murées depuis des décennies dans le silence et la honte de leur passé, les trois aïeules ont courageusement accepté de raconter leur histoire à ceux et celles qui veulent bien les entendre.

Le long métrage de Tiffany suit les trajectoires personnelles incroyables de ces trois femmes alors qu’elles cherchent à obtenir des excuses officielles du gouvernement japonais ou rassemblent le courage nécessaire pour finalement partager leur secret avec leurs proches. Nous tenions à créer un documentaire interactif, une expérience unique dans les espaces en ligne, là où les défis de la réconciliation sont si apparents. Là où nous pouvons commencer à comprendre en quoi consiste vraiment l’écoute des déclarations de violence sexuelle à l’ère numérique, a déclaré David Oppenheim.

Exigeant l’attention soutenue de l’auditeur tout au long de ces récits personnels et intimes, The Space We Hold guide l’utilisateur, qui reçoit solitairement ces témoignages, vers une réponse collective, en réseau, adressée aux grands-mères.

À une époque où le viol continue d’être une arme de guerre et où l’humiliation liée à la sexualité ainsi que le harcèlement sexuel en ligne sont répandus, The Space We Hold nous met au défi de trouver de nouvelles façons d’écouter les histoires de violence sexuelle et d’y réagir, a ajouté Patricia Lee. L’histoire ne se termine pas – pour nous en tant que spectateurs – une fois qu’elle a été racontée : elle résonne dans nos espaces sociaux grâce à nos réactions communes et à la conversation que celles-ci génèrent. D’une certaine façon, nous sommes l’histoire.

En fin de compte, l’expérience nous amène à être plus que des auditeurs individuels et collectifs : elle ouvre une fenêtre unique sur les défis de la réconciliation sociétale et sur les implications des témoignages de violence sexuelle à l’ère numérique.

The Apology a été présenté en première mondiale au festival Hot Docs 2016, où il a été le second favori pour le Prix du public. Jusqu’à maintenant, il a reçu plusieurs récompenses, notamment le Prix cinéphile, décerné au Festival international du film de Busan ; le Prix du public au Festival du film de Cork, en Irlande, ainsi qu’au festival IFEMA de films de femmes de Malmö, en Suède ; une mention spéciale du jury pour la médaille Gandhi de l’UNESCO au Festival international du film d’Inde ; et, plus récemment, le Prix du meilleur long métrage canadien du Northwestfest, à Edmonton.

The Space We Hold a été réalisée grâce au soutien de la Société de développement de l’industrie des médias de l’Ontario (SODIMO).

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Dossiers de presse électroniques | Images, bande-annonce, synopsis : The Space We Hold (Disponible uniquement en anglais)

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