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Au beau milieu de la plaine (The Grasslands Project), de l’ONF, présenté en première mondiale dans les Prairies du sud avec 9 autres projections communautaires. Le Studio du Nord-Ouest explore les réalités et les histoires de différentes petites communautés du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
26/04/2016

26 avril 2016 – Montréal – Office national du film du Canada (ONF)

Du 6 au 14 mai, le projet de l’Office national du film du Canada Au beau milieu de la plaine (The Grasslands Project) sera présenté en première mondiale dans le cadre d’une série de projections tenues dans les villes et les villages des Prairies du sud.

Créé par le cinéaste Scott Parker, en collaboration avec le producteur exécutif de l’ONF David Christensen, Au beau milieu de la plaine consiste en une série de 10 courts métrages explorant les réalités de l’une des régions les plus accessibles, mais aussi les moins connues de tout le Canada. Neuf petites collectivités du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan sont mises en avant dans ce projet. Chacune accueillera la première de son film à l’occasion d’une présentation où sera montrée une sélection de films choisis en fonction de la région.

Les projections communautaires se tiendront d’abord dans le sud de l’Alberta, à Magrath (6 mai), Coutts (7 mai) et Foremost (8 mai), puis se déplaceront en Saskatchewan, à Val Marie (9 mai), Rockglen (10 mai), Radville (11 mai), Gravelbourg (12 mai), Wood Mountain (13 mai) et Eastend (14 mai). Les films seront présentés en version originale anglaise pendant la tournée, à l’exception du court métrage Les Fransaskois, qui sera projeté en version originale française avec sous-titres anglais.

Pour réaliser Au beau milieu de la plaine, Parker a travaillé avec un appareil combinant caméra et prise de son, expressément adapté pour un cinéaste travaillant en solo sur le terrain, et a installé sa suite de montage dans la petite ville d’Eastend, en Saskatchewan. Là-bas, Parker a passé à peu près deux des six mois de tournage et de montage des films dans son « studio de production mobile » ― une camionnette spécialement aménagée…

Les sujets, les thèmes et même les questions posées en entrevues ont été élaborés avec la participation des membres des communautés; par la suite, chacun des films a été visionné par les protagonistes qui ont donné leurs commentaires avant le montage final. En plus de réaliser les 10 films, Parker a animé 12 ateliers de formation médiatique, auxquels ont participé des journalistes, des bibliothécaires, des historiens, de futurs acteurs, de jeunes Autochtones, des experts en agriculture, des blogueurs, des jeunes souffrant d’incapacités physiques complexes, des enseignants, des étudiants et des détenus sous responsabilité fédérale. La folkloriste et auteure de la région Kristin Catherwood a grandement contribué à clarifier les aspirations sous-jacentes du projet et aidé les participants aux ateliers à comprendre le lien entre lieu et histoire.

Au beau milieu de la plaine est le plus récent projet s’inscrivant dans la longue tradition de cinéma communautaire de l’ONF, depuis l’époque des projectionnistes itinérants aux audacieuses expériences interactives collectives, en passant par l’innovant programme Challenge for Change/Société nouvelle devenu un modèle de cinéma participatif pour le monde entier et les programmes durables mis sur pied par l’ONF dans le Grand Nord canadien.

Au beau milieu de la plaine sera lancé en ligne au cours du printemps sur le portail acclamé de l’ONF, NFB.ca/ONF.ca. Mais avant, il visite les communautés où ces 10 films ont vu le jour.

Films

Propriétaire de ranch (A Rancher’s View): Miles Anderson vit une situation difficile. La terre sur laquelle il pratique l’élevage appartient depuis plus d’un siècle à sa famille. Elle est toutefois limitée sur trois côtés par le parc national des Prairies, lequel s’étend de plus en plus et doit répondre à des impératifs liés à la préservation. Il n’y a pas si longtemps, le bétail était considéré comme une importante menace à l’intégrité des Prairies, ainsi qu’au Tétras des armoises, un oiseau très rare présent dans la région. Toutefois, grâce en grande partie à la persévérance de Miles, on considère aujourd’hui son troupeau comme un élément de la solution en matière de préservation. 

Nulle part ailleurs (No Other Place): Le spectaculaire paysage du sud des Prairies séduit les artistes depuis des milliers d’années. Cinq d’entre eux, issus de différents secteurs de cette région, nous présentent les lieux qui les inspirent. Puisant à même leurs mots et leurs œuvres, ce film explore le paysage et nous rappelle que l’univers naturel influe grandement sur notre créativité aussi bien que sur notre esprit.

Rentrer au bercail (Homecoming): Partout dans les Prairies, une multitude de petites agglomérations tiennent des célébrations annuelles, rassemblements essentiels à la vitalité des communautés rurales. À Magrath, en Alberta, tous reviennent au bercail ce week-end pour participer à la chasse aux poulets, aux réunions familiales et aux grands barbecues communautaires. Nous assistons à ces festivités en compagnie des principaux bénévoles, véritables piliers de ces événements.

Femmes et fermières (Life Out Here): Bien que l’élevage et la culture figurent parmi les fiefs masculins traditionnels, les femmes sont tout de même très présentes dans ces secteurs et certaines dirigent leur propre ranch depuis des décennies. Ce documentaire collaboratif fait valoir leur perspective : les participantes elles-mêmes ont choisi les thèmes de la discussion et se sont interviewées entre elles pour les besoins du film. Entièrement dévouées à leur ferme, leur ranch et leur famille, elles exercent leur métier avec autant – sinon plus – de succès que les hommes.

Celui qui reste (The Last One): « Ces petites fermes sont chose du passé », déplore Herb Pidt, dont la famille est établie sur sa terre depuis les années 1920. De ces prairies ingrates et sèches, la famille Pidt a su tirer une subsistance et se nourrir malgré son dénuement. Mais cette époque est aujourd’hui

révolue : comme l’explique Herb de façon très touchante, il est le dernier à occuper la ferme, et aucune relève ne viendra assurer la survie du patrimoine familial.

De génération en génération (Generations): Nombreuses sont les petites communautés qui voient partir leurs jeunes, attirés par des carrières aux antipodes de l’agriculture. Aujourd’hui âgé de 19 ans, Shawn Catherwood a su très tôt qu’il voulait devenir agriculteur et a toujours rêvé de suivre les traces de son père, Ken. Le film nous montre les deux hommes s’employant à négocier en douceur la transition générationnelle, et laisse transparaître en filigrane l’attachement profond qu’ils vouent à la ferme familiale.

Population : 21 (Population 21): Wood Mountain n’est littéralement qu’un virage sur la route. Il a perdu les quatre silos à céréales qu’il possédait, le chemin de fer y a été démantelé, le vieil hôtel est en ruine et l’école, fermée depuis dix ans. L’une des seules attractions du lieu demeure la salle communautaire, laquelle se remplit encore en de rares occasions le week-end. Malgré tout, les quelques personnes qui habitent toujours le village ont de bonnes raisons de se sentir chez elles à Wood Mountain.

Hôtel Val Marie (Val Marie Hotel): Aline Laturnus travaille dur pour assurer le bon fonctionnement de l’hôtel Val Marie. Le petit déjeuner y est servi dès sept heures et certains soirs, le bar demeure ouvert jusqu’à deux heures. Plus qu’un simple commerce, l’établissement est le lieu de rassemblement de la communauté, et Aline sait bien que sa fermeture aurait de lourdes conséquences sur cette petite agglomération. Nous l’accompagnons alors qu’elle se prépare à une soirée chargée, et apprenons des gens de Val Marie l’importance que revêt l’hôtel.

Après l’incendie (After the Fire): Les petites communautés rurales comptent en cas d’urgence sur leurs pompiers volontaires. Même si le service d’incendie d’Eastend répond le plus souvent à des appels au sujet de granges qui brûlent ou de feux d’herbe, il n’est pas à l’abri des tragédies. En milieu rural, les secouristes sont généralement les premiers à arriver sur la scène d’un accident macabre survenu dans une ferme ou sur la route. Dans les petites communautés, il n’est pas rare que les victimes soient des amis ou des membres de la famille, et les conséquences de ces accidents sur les bénévoles entraînent aussi leur lot de tragédies.

Les Fransaskois : Si la population du sud des Prairies est très majoritairement anglophone, de petites communautés rurales francophones dynamiques et fortes persistent, disséminées dans cette vaste zone. Parmi celles-ci, Gravelbourg est considérée comme le cœur de la langue et de la culture françaises de la région. Ce court film nous présente la perspective des Fransaskois (habitants de langue française de la Saskatchewan) sur les défis et sur l’avenir de leur singulière culture des Prairies.

Projections

Magrath, AB
Vendredi 6 mai, 19 h, Musée Magrath

Coutts, AB
Samedi 7 mai, 19 h, centre communautaire de Coutts

Foremost, AB
Dimanche 8 mai, 14 h, centre communautaire de Foremost

Val Marie, SK
Lundi 9 mai, 19 h, centre communautaire de Val Marie/cinéma Palais Royal

Rockglen, SK
Mardi 10 mai, 19 h, New Horizon Drop-In Centre

Radville, SK
Mercredi 11 mai, 19 h, centre communautaire de Radville

Gravelbourg, SK
Jeudi 12 mai, 19 h, cinéma Renaissance Gaiety

Wood Mountain, SK
Vendredi 13 mai, centre communautaire de Wood Mountain

Eastend, SK
Samedi 14 mai, Eastend Memorial Hall

Biographies

Scott Parker

En 30 ans de carrière dans les milieux du cinéma et de la télévision, Scott Parker a produit de tout, des vidéoclips aux documentaires. Bien qu’il se concentre sur la réalisation et le montage, il tourne aussi ses propres films. Parmi les projets auxquels il a travaillé, mentionnons Stories from Our Land 1.5. (Chroniques de notre terre natale), une série filmée dans l’Arctique pour l’Office national du film du Canada,  ainsi que des films tournés dans les forêts tropicales humides d’Amérique centrale.

Parker a agi comme mentor auprès de cinéastes émergents et a contribué à nombre d’ateliers de formation cinématographique orientés sur la collectivité. Sa carrière de cinéaste ainsi que le travail qu’il a accompli dans le cadre de son engagement communautaire à l’échelle internationale (notamment dans les régions isolées du Botswana) lui ont procuré la précieuse expérience requise pour faire Au beau milieu de la plaine.

David Christensen

David Christensen, producteur exécutif de l’Office national du film du Canada, est responsable des documentaires, des films d’animation et des productions interactives produits au pays et avec des partenaires internationaux. Il dirige le Studio du Nord-Ouest, l’un des six studios anglophones de l’ONF au Canada. Au nombre des productions marquantes issues récemment de son studio, mentionnons l’œuvre interactive Seances que signent Guy Maddin, Evan et Galen Johnson, lancée au Festival du film de Tribeca; Si j’étais le bon Dieu… le plus récent court métrage d’animation de Cordell Barker, ainsi que le long métrage documentaire coproduit par l’ONF, Le jugement d’Hadwin. Au total, il y a toujours de 25 à 30 projets en cours de développement et de production au Studio que dirige David.

Citations

« C’est grâce à la générosité des gens de ces collectivités éloignées des Prairies que nous avons abouti à des films aussi puissants. Mon rôle est devenu celui d’un interprète et, avec mes collègues de l’ONF, nous avons exploité nos compétences et nos ressources pour raconter les histoires qu’on nous offrait. Les gens de partout dans la région ont contribué au succès du projet, et je remercie chacun d’entre eux! » ─ Scott Parker

« Aussi incroyable que ça puisse paraître, le Canada est encore un pays rural – et pourtant, peu de nos documentaires reflètent cette réalité. Avec Au beau milieu de la plaine, notre but était de collaborer avec les gens du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan pour comprendre le genre d’histoires qui présentent de l’intérêt pour eux ― et les porter au grand écran, comme au petit l’écran. Les dix films magnifiques que Scott a créés ne pouvaient se faire qu’à la faveur d’une présence prolongée dans ces communautés – et je suis fier que l’ONF, en sa qualité de producteur public, ait été en mesure d’accomplir ce genre de travail. » ─ David Christensen

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    Fondé en 1939 et unique en son genre, l’Office national du film du Canada (ONF) produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d’animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l’ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L’ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d’une riche collection vivante d’œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu’à maintenant, l’ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 6500 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca. L’ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l’excellence de l’organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.